Issam Serhan est le seul candidat marocain encore en lice pour remporter le concours international The Voice. Le Marocain a démontré toute l’étendue de sa maîtrise en convaincant un jury très exigent. Issam Serhan compte beaucoup sur le vote du public marocain pour aller au bout de son aventure.
Avant l’émission internationale The Voice arab, le public ne connaissait pas Issam Sarhan. Qui êtes-vous ?
Je suis un jeune musicien et chanteur du nord du Maroc. J’ai grandi dans une famille mélomane qui portait et porte encore un amour particulier à la musique classique. Je me souviens toujours de la voix de mon frère aîné qui chantait chaque vendredi en compagnie de ses amis musiciens qui venaient nous rendre visite alors que j’étais encore enfant, âgé de 4 ou 5 ans. En effet, quand mon frère a découvert mon talent, il m’a inscrit au conservatoire et m’a acheté mon premier luth. Voilà, le début c’était ainsi. Les études académiques m’ont énormément aidé car le talent ou la passion ne sont pas suffisants. De plus, la musique prend un autre sens quand nous savons l’entretenir. Le luth fait aujourd’hui partie de mon corps et mon corps ne vit que de musique. Des années passées, j’ai obtenu mon diplôme de musicien et j’ai décidé de participer à une émission de découverte de talents sauf que je ne m’attendais pas à une telle réussite.
A qui devez-vous cet amour mélomane ?
A mon frère aîné. Je me dois de réaliser mon rêve et le sien. Et puis, j’ai la musique dans le sang. C’est mon oxygène au quotidien.
Aujourd’hui vous représentez votre pays le Maroc, est-ce que cette responsabilité vous pousse à choisir le registre musical marocain ou c’est une question de penchant personnel ?
Oui, je suis conscient de cette responsabilité surtout après les deux premiers épisodes. Or mon choix marocain visait à faire connaître notre répertoire mais également à être différent parmi les candidats. Ceci dit, j’ai changé d’autres registres tels que le khaliji et l’égyptien. Il va falloir faire preuve de diversité pour éviter tout réductionnisme appauvrissant.
Lors de votre premier passage, n’était-Il aventureux que de commencer par un morceau andalou devant un jury qui connaît moins notre patrimoine que celui strictement oriental ?
Tout à fait, c’était tout de même une prise de risque. Mais l’aventure finit toujours dans la différence. Aujourd’hui, le public se souvient de cette chanson que j’ai su introduire dans une compétition de renommée internationale. Il fallait y croire.
Après huit ans de musique, The voice serait certainement un point de départ. N’est-ce pas ?
J’en conviens parfaitement. Ce n’est qu’un début. Ce programme m’a permis et me permettra de me faire connaître et je crois que je devrai continuer et c’est là que je pourrai me réaliser en ayant une touche et un style personnels. Atteindre la cime était difficile, y rester et aller de l’avant serait ma prochaine bataille. Je tiens à juste titre à remercier tout le public qui m’a encouragé et surtout mes compatriotes marocains qui ont vu en moi une promesse et une future star. J’espère être à la hauteur de leurs attentes.