Ilias Selfati : El Bosque de los suenos 

by Abdelhak Najib

Le grand plasticien marocain qui vit entre Tanger, Madrid, Paris et Now York revient en force pour une exposition qui fera date. Ilias Sellait accroche  ses travaux à la galerie Kent. Et c’est un événement.


   

Chez Ilias Selfati, la dimension alchimique est très présente. Nous y venons. Mais ce monde rempli  d’animaux est un univers riche,  et complexe. Il est évident pour l’observateur  d’y voir d’innombrables échos inconscients renvoyant à des non-dits, ouvrant sur des façades diverses, qui tombant l’une après l’autre, peuvent révéler le début d’une vérité sur les situations peintres et ce qui se dégage de ce travail dans son ensemble. Car Ilias Selfati autant l’homme que l’oeuvre est à prendre sans compartimentations. C’est un bloc continu. On peut passer d’un palier à l’autre, entrer par une porte qui ouvre sur une deuxième donnant sur une énième porte à ouvrir… Au bout, il y a l’homme dans sa nudité sarclée qui peut se laisser voir. Cette peinture entretient des rapports très profonds avec le monde du rêve, souvent le cauchemar y prend beaucoup de place. Mais ce n’est pas là un cauchemar synonyme d’horreur. Juste la faculté de rendre l’inconscient conscient, le temps de le regarder en face et de s’en imprégner pour que le coup parte, pour que la partie d’échecs se joue d’elle-même et que les pions prennent tous, à tour de rôle, des figures de monstres, de bêtes affolées d’hybrides sans noms. D’ailleurs cette peinture peut aussi s’apparenter aisément à l’écriture. Autant dire c’est une écriture en signes et en symboles, une forme de pictogrammes, d’hiéroglyphes où le bestiaire prend tout son sens. N’est-il pas vrai qu’au Moyen âge, le terme bestiaire avait trait à la poésie en latin ou en français. Dans ces poèmes, il était toujours question de valeurs morales, des animaux dans leur riche diversité, des animaux réels ou imaginaires qui sont tous porteurs de sens et de symboliques, à la fois religieuses, païennes et alchimiques…

A la Galerie Kent, Tanger. A partir du 19 juillet. 2018.

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