Aérien : Royal Air Maroc bichonne sa flotte

by La Rédaction

À l’arrêt compte tenu de la crise du coronavirus, une bonne partie de la flotte aérienne de Royal Air Maroc est clouée au sol. Une immobilisation qui n’est pas sans conséquences financières, et aussi technique dans la mesure où les avions ont, en pareilles circonstances, besoin d’un entretien minutieux.  Et pour cause, il faudra nécessairement que cette flotte soit pleinement opérationnelle dès la reprise du trafic aérien.

Voici un peu plus de deux mois que les aéronefs de la RAM sont stationnés sur le parking de l’aéroport Mohammed V à Nouaceur. Certes quelques vols cargo et ceux destinés au rapatriement de ressortissants étrangers bloqués dans le Royaume ont pu faire rugir leur moteur et retrouver leur environnement naturel, à savoir les airs. Car en plus de coûter beaucoup d’argent à la compagnie (50 millions de DH par jour), un avion au sol nécessite un entretien de tous les instants.   

   

Une flotte qui s’articule autour de 59 appareils, dont 4 Embraer 190, 6 ATR72-600, 4 Boeing 787-9 Dreamliner, 5 Boeing 787-800 Dreamliner, 6 Boeing 737-700. Le gros de la flotte se compose de 31 Boeing 737-800 moyen-courriers. En revanche, le Boeing 767-300 Cargo continue ses rotations. Reste les 2 Boeing 737 Max 8 cloués au sol depuis mars 2019 en raison du crash du 10 mars de cette même année d’un Boeing 737 Max 8 d’Ethiopian Airlines quelques minutes après son décollage de l’aéroport international Bole d’Addis-Abeba, remettant en cause la sécurité de cette nouvelle gamme d’appareil.

Pour en revenir à la mission des techniciens de la RAM et selon un spécialiste aérien que nous avons pu contacter, les opérations doivent prioritairement être orientées vers la protection des systèmes sensibles des aéronefs, notamment les dispositifs aérodynamiques, les sondes «Pitot» et autres prises statiques, les sondes d’incidence et de températures, essentiels pour la sécurité des vols. Selon le type d’avion, le moteur est protégé par une bâche ou simplement immobilisé par des attaches, notamment pour que les pales ne se mettent pas à tourner dans le vide par fort vent.

Techniquement, les réacteurs doivent être mis en route de façon périodique pour assurer la lubrification des systèmes mécaniques et pour éviter tout risque de corrosion, l’ennemi de tout avion. Aussi, les roues doivent être soulevées avec un cric et tournées pour éviter leur déformation sur le point bas. Sans oublier les commandes de gouverne de l’avion qui sont actionnées du cockpit.

Une flotte opérationnelle et à même de prendre les airs dès que l’espace aérien lui sera ouvert

   

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