Le couperet ne devrait pas tarder à tomber ! En effet, les pays européens devraient annoncer sous peu une proposition définitive d’une quinzaine d’États dont les voyageurs seront autorisés à pénétrer sur leur territoire. Une liste qui a été élaborée lors d’une réunion des ambassadeurs des pays de l’Union européenne et de l’espace Schengen récemment et qui fera l’objet d’un vote imminent.
Dans le détail, la liste proposée contient quatorze pays (Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Monténégro, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Serbie, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay), auxquels s’ajoute la Chine sous condition de réciprocité. Ce qui sous-entend que ce pays devrait accueillir sur son sol les voyageurs venant de l’UE. Sont admis également les voyageurs d’Andorre, de Monaco, du Vatican et de Saint-Marin.
En revanche, la liste n’intègre pas notamment les États-Unis, l’un des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus tant en nombre de morts que de cas, avec 124 452 décès pour 2,5 millions de cas (chiffres arrêtés au 27 juin). Idem pour le Brésil et pour la Russie, deux pays au sein desquels la pandémie n’a cessé de croître.
Toujours est-il que l’UE s’efforce de se coordonner le plus possible avec chaque État sur la question des voyageurs pouvant être autorisés à fouler son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l’espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus.
Rappelons que les voyages non indispensables vers l’UE ne sont pas autorisés depuis la mi-mars. Une mesure qui devrait être levée progressivement à partir du 1er juillet, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l’UE. Faut-il souligner que certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder, relance de l’économie oblige ! La Grèce a pour sa part commencé le 15 juin courant à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.
Faut-il préciser que la proposition européenne fixe plusieurs critères épidémiologiques pour qu’un pays figure sur la liste des contrées éligibles, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en dessous de 16 pour 100 000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les 14 derniers jours. Il faut y ajouter une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests.
Toujours est-il que plusieurs États membres ont toutefois jugé problématique la fiabilité des données épidémiologiques fournies par certains pays tiers. Affaire à suivre donc.