C’est ce que l’on peut appeler une légende planétaire ! Quarante ans après sa mort, l’œuvre de la star du reggae Bob Marley continue plus que jamais à déferler sur les ondes hertziennes, les réseaux sociaux et autres plateformes de partage de musique en ligne. Un artiste qui en a inspiré plus, mais qui surtout a laissé un patrimoine musical de haute volée avec plusieurs albums à succès, dont un incontournable, à savoir Exodus.
Quarante ans après la mort de Bob Marley, un 11 mai 1981 à Miami à seulement 36 ans, l’héritage de la légende du reggae est toujours aussi vivace. Comme aucun autre artiste, il est parvenu à ouvrir la musique à de nouvelles influences. «Cet homme a amené le reggae aux quatre coins du monde, absolument partout», disait la chanteuse jamaïcaine Etana dans une interview publiée récemment par le Jamaica Observer. Un quarantième anniversaire qui laisse augurer que les trois membres fondateurs des Wailers, Peter Tosh, Bob Marley et Bunny Wailer sont réunis dans l’au-delà, après la mort récente de ce dernier à Kingston, à l’âge de 73 ans.
Né le 6 février 1945 en Jamaïque, Robert Nesta Marley, dit Bob Marley reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus adulé du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une résonnance planétaire. Auteur compositeur de talent et instrumentiste accompli, sa musique exprime plus que jamais l’affirmation de la dignité humaine et la valorisation d’une identité noire.
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Il va sans dire que durant sa carrière, il a créé de très nombreux succès. Difficile de les évoquer tous ; toujours est-il qu’un album aura marqué à vif les consciences, à savoir «Exodus». Outre le fait qu’il ait été réalisé à Londres et non en Jamaïque, il intègre plusieurs tubes passés à la postérité. Il paraît à l’époque chez tous les bons disquaires en juin 1977.
Pour la petite histoire, Bob Marley est déjà, en 1976 à l’apogée, de son art et donc une grande célébrité chez lui, en Jamaïque. Outre sa musique, il est aussi un idéologue reconnu et dispose d’une influence politique grandissante. Du coup, Il est aussi de plus en plus menacé par des opposants. Ainsi le 3 décembre 1976, une fusillade éclate à son domicile. Il s’en sort indemne et participe peu de temps après au «Smile Jamaica», un très grand concert pour la paix en Jamaïque devant plus de 80 000 personnes.
Mais les menaces qui pèsent sur lui et sur sa famille finissent par le convaincre de quitter la Jamaïque pour s’installer en Angleterre. Il plie armes et bagages et se réfugie, avec ses proches et quelques-uns de ses musiciens à Londres, un exil qui allait durer un an. C’est là et en compagnie de nouveaux musiciens dont il fait la connaissance que Bob Marley va composer l’une de ses œuvres discographiques les plus célèbres, à savoir Exodus, un album sur le thème du rapatriement des Afro-américains en Afrique. Un disque qui se divise en deux faces aux thèmes assez différents ; en effet, la face A laisse place à des compositions militantes et historiques, dont le titre Exodus qui est également celui de l’album. La face B, quant à elle, propose des titres basés notamment sur l’amour et sur l’union des peuples. On y retrouve notamment des classiques tels que «One Love/People Get Ready» ou encore «Three Little Birds»… Rapidement consacré disque d’or aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, «Exodus» est l’album qui véritablement a fait passer Bob Marley du statut d’artiste reconnu à celui de superstar planétaire. À réécouter d’urgence !