Patrimoine : une résidence d’artistes à la station thermale de Sidi Harazem-Zevaco

by David Jérémie

Fleuron de l’architecture moderne et conçue entre 1959 et 1975 par Jean-François Zevaco, la station thermale de Sidi Harazem est à la recherche d’un second souffle. Histoire de redonner vie à ce lieu emblématique, plusieurs manifestations culturelles s’y déroulent, comme cela a été le cas du 18 au 20 juin courant avec le concept culturel «Musique & Acolytes».

Un concept pour le moins original qui regroupe habituellement une poignée d’artistes autour d’un moment de musique dans un lieu insolite ; dans le cas présent, la station thermale de Sidi Harazem où un public soucieux de partager une expérience inédite dans un lieu hors du commun a fait en nombre le déplacement.

   

 La musique demeurant le fil conducteur de ce concept, les artistes et autres invités sont allés à la découverte des différents espaces du complexe thermal qui bénéficie au passage d’une acoustique de belle facture. Plusieurs musiciens au rang desquels Dina Bensaïd(piano), Farid Bensaïd(violon), Mohammed Hachoumi (violon et alto), Ayoub Sarhroute (cor d’harmonie), en plus d’Hassan El Jaï(comédien) y ont assuré un concert.

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Outre la musique, d’autres animations ont été proposées à ce même public, dont des dégustations concoctées par les  chefs gastronomiques Baya et Simo Sajid. Ils sont venus mettre en valeur le terroir de la région, tout en illustrant chaque thématique des concerts proposés. Aussi, différents ateliers et autres activités sportives ont été également proposés durant ce week-end.  

Dotée d’une architecture en béton brut et de prouesses techniques, la station thermale de Sidi Harazem à Fès s’étale sur 14,5 hectares. Après une période faste où elle fut un haut-lieu de villégiature, elle tomba héla en désuétude peu à peu. Grâce au fonds «Getty Keeping It Modern» reçu en 2017, une étude de réhabilitation a pu être menée par Aziza Chaouni et son équipe en collaboration avec les propriétaires des lieux, à savoir la CDG et la municipalité de Fès.

«Notre ambition est donc de sensibiliser à travers une résidence d’artistes le grand public, la presse et les décideurs au fort potentiel du patrimoine architectural moderne du site afin d’en assurer sa protection», précise les porteurs du projet. Et d’ajouter : «la résidence aura aussi pour but d’activer le site et sa région à travers des manifestations et des projets culturels s’inscrivant dans le long terme et qui impliquent la population locale».

   

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