Pas de projection de long-métrage dans la grande salle du Palais des Congrès, hier soir, pour la seconde soirée du Festival International du Film de Marrakech 2023, mais un film chargé d’émotions. Le film des 20 ans d’un Festival qui a fait converger dans la ville Ocre tant de noms illustres du cinéma national et mondial pour des présentations de films, mais aussi des rencontres mémorables avec le public et les jeunes professionnels. Grosse émotion, notamment à la vue, sur grand écran de ceux qui nous ont quittés. Un coup de nostalgie vite dissipé à l’arrivée, sur scène, d’une pluie de personnalités pour rappeler que l’aventure continue.
Quelle belle aventure que celle du Festival International du Film de Marrakech, créé en 2001 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI afin de promouvoir et de développer l’art et l’industrie cinématographique au Maroc en initiant une plateforme d’expression et de découverte de tous les cinémas du monde, portée par les valeurs de diversité, d’échange et d’enrichissement mutuel.
Retour en 2001…
Sous la Présidence de son Altesse le Prince Moulay Rachid, la Fondation du Festival International du Film de Marrakech ancre naturellement cet événement dans cette cité impériale, un carrefour culturel depuis des siècles et une cité qui sait si bien recevoir ses hôtes. Quant au producteur français Daniel Toscan du Plantier, grand ami du Royaume, il constitue une équipe de professionnels qui établissent les bases d’un Festival à même de conjuguer parfaitement qualité cinématographique et popularité. Il s’agit de célébrer le cinéma dans toutes ses dimensions, tout en soutenant l’émergence d’une industrie nationale et plus largement continentale et arabe. C’est ce que sont venus rappeler Melita Toscan du Plantier, qui a repris le flambeau après la disparition de son époux en qualité de conseillère du Président de la Fondation, et Faïçal Laraïchi, Vice-Président délégué du Comité d’Organisation.
19 ans de magie
S’en est suivi un formidable résumé des 19 éditions précédentes, en commençant par la première édition, lancée le 28 septembre 2001 au Palais Badii. Présidente du premier jury du FIFM, la grande actrice britannique Charlotte Rampling était notamment entourée de la réalisatrice marocaine Farida Benlyazid. Parmi les images mémorables de cette édition, figurent celles de la joie et de l’émotion d’Omar Sharif. Impossible de nommer tous ceux qui, depuis, foulèrent le scintillant tapis rouge du Palais des Congrès. Le Festival a vu défiler des centaines de stars hollywoodiennes, européennes, asiatiques et africaines, de Brad Pitt à Marion Cotillard, de Zhang Ziyi à Ranveer Singh qui avait électrisé la foule l’année dernière. Les ovations reçues sont l’incarnation de la magie du cinéma, de la diversité culturelle et de l’unité que l’art du cinéma peut apporter. Au long de ces années, le public a également réservé un accueil triomphal à bien des artistes marocains si chers à leur cœur comme les regrettés Amina Rachid et Abderraouf.
Une histoire qui écrit l’avenir
Le FIFM, c’est aussi des moments de partage entre les jeunes professionnels et des réalisateurs de renommée mondiale venus transmettre conseils et souvenirs dans le cadre des « Conversations with… ». Ce sont des souvenirs mémorables comme le vibrant hommage de Robert De Niro à Martin Scorsese. Sans oublier les Ateliers de l’Atlas qui participent au développement du cinéma marocain, continental et arabe comme la présence d’excellents films marocains dans la sélection officielle le prouve. C’est tout cela qu’est venue rappeler la fabuleuse brochette d’acteurs, réalisateurs, producteurs venus des quatre continents pour se retrouver sur la scène du Palais des Congrès, avant de nous inviter à continuer l’aventure du FIFM en allant découvrir les films dans les salles obscures. Message entendu.
