Naïma Samih s’est éteinte dans la nuit du 7 au 8 mars 2025, après une longue lutte contre la maladie. La chanteuse marocaine, figure incontournable de la musique arabe, laisse derrière elle un héritage musical impérissable. Son décès, annoncé par le Syndicat professionnel pour la protection et le soutien des artistes, a suscité une vive émotion chez ses admirateurs et dans le monde artistique.
Née en 1954 dans le quartier de Derb Sultan à Casablanca, Naïma Samih a conquis les cœurs dès les années 1970 grâce à une voix unique, puissante et empreinte d’émotion. Sa capacité à transmettre des sentiments profonds lui a valu une place de choix parmi les grandes figures de la chanson marocaine. Parmi ses titres les plus marquants, on retrouve Yaak A Jarhi, Jari Ya Jari, Amri Lillah, Ala Ghafla et Ghab Aalayya Lhilal, des chansons qui résonnent encore aujourd’hui et qui font partie du patrimoine musical du pays.
Tout au long de sa carrière, elle a collaboré avec des compositeurs et paroliers de renom tels qu’Abdelkader Rachdi, Mohamed Benabdesselam, Abdellah Issami, Ali Haddani et Abdelwahab Doukkali. Ces collaborations ont enrichi son répertoire et ont permis à la chanson marocaine de rayonner bien au-delà des frontières.
En 2007, après près de quarante ans d’une carrière exemplaire, elle décide de se retirer de la scène, laissant ses fans orphelins de sa voix envoûtante. Malgré son absence, son influence est restée intacte et ses chansons continuent d’être écoutées et célébrées par plusieurs générations.
Naïma Samih s’en est allée, mais sa voix, elle, ne disparaîtra jamais. Elle restera à jamais gravée dans la mémoire collective, symbole d’un âge d’or de la musique marocaine.