L’histoire avait tout pour faire rêver : un jardinier marocain sur le point d’hériter d’une fortune colossale après des années passées au service d’un richissime héritier Hermès. Nicolas Puech, 82 ans, avait décidé d’adopter cet ancien employé et de lui léguer une part conséquente de son immense patrimoine, comprenant des propriétés de luxe à Marrakech et Montreux, ainsi qu’un accès privilégié à un empire de plusieurs milliards d’euros.
Mais alors que le destin du futur héritier prenait une tournure digne d’un conte de fées, la réalité est venue frapper à la porte… et elle n’avait rien de magique. En pleine réorganisation de sa succession, Puech s’est déclaré victime d’une “disparition” pour le moins surprenante : 6 millions d’actions Hermès, représentant environ 12 milliards d’euros, se seraient évaporées. L’héritier accuse son gestionnaire de fortune, Eric Freymond, de lui avoir subtilisé ces précieux titres.
La justice suisse, cependant, ne l’a pas entendu de cette oreille. Après examen, elle a jugé que Puech avait lui-même confié la gestion de sa fortune à Freymond pendant plus de vingt ans, signant de nombreux documents lui donnant carte blanche sur ses finances. Verdict : aucune preuve de fraude avérée. Affaire classée.
Ce rebondissement de taille remet-il en question l’adoption du jardinier et son passage éclair du statut de modeste employé à celui de milliardaire ? Pour l’instant, le rêve semble s’être dissipé aussi vite qu’un mirage sous le soleil de Marrakech. Reste à voir si un ultime rebondissement viendra relancer cette saga digne des plus grands feuilletons familiaux.