Cheikha Moza – L’avant gardisme arabe au féminin

Femme de pouvoir, ambitieuse, Cheikha Moza est une ancienne étudiante en médecine, éduquée politiquement en Egypte et au Koweït. On ne compte plus le nombre d’illustres actions qu’elle a accomplies avec brio, en passant par la création de la Fondation du Qatar qui a notamment permis la scolarisation de deux millions d’enfants dans le monde, au prix WISE (Word Innovation Summit for Education, à la présidence du Conseil suprême des affaires familiales, ou en étant la vice-présidente du Conseil suprême de la santé. Plus encore elle permit à une femme d’être ministre en 2003, une révolution dans la région. Éducation, santé… Cheikha Moza fut et est très influente à l’UNESCO. Connue en France lorsqu’elle accompagne son mari pour les cérémonies, la Cheikha bouscule, gêne et dénote dans un pays qui, bien qu’intégré pleinement dans la globalisation reste très attaché à ses traditions. Élégante dans ses robes luxueuses, au train de vie qui la fait voyager de Paris à Washington en passant par Mougins et Courchevel, et son léger voile plus proche du turban que du niqab, qui laisse apparaître quelques cheveux, l’épouse de l’Emir du Qatar heurte la vieille garde au pouvoir. En effet, ses tenues en font l’icône d’un certain féminisme islamique. “Il nous faut offrir aux femmes des choix qui s’accommodent avec leurs vies et leurs croyances. Des choix qui les encouragent à célébrer leur féminité plutôt qu’à la brimer”, déclare la première dame. C’est dire, si cette femme bouleverse et change les codes dans le monde arabe.