Cinéma : Jean-Paul Belmondo s’en est allé

by David Jérémie

Monstre sacré du cinéma français, l’acteur Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi 6 septembre 2021 à son domicile à Paris à l’âge de 88 ans. «Bebel», comme on aimait à le surnommer, avait été affaibli par un accident vasculaire cérébral et se faisait rare sur les écrans depuis les années 2000. Celui qui était l’une des dernières grandes vedettes populaires de sa génération, avec Alain Delon ou Brigitte Bardot, s’est éteint tranquillement selon son entourage.

Jean-Paul Belmondo a tourné dans 80 films, laissant derrière lui des rôles inoubliables. Sa carrière, qui a commencé sur les planches, l’a mené en un demi-siècle au sommet du box-office français, avec 130 millions de spectateurs cumulés au cinéma. Jeune premier dans «A bout de souffle» ou encore pendu à un hélicoptère au-dessus de Venise dans «L’homme de Rio», Belmondo s’est tourné vers les films grand public dans les années 1960 et est devenu l’un des principaux héros français de la comédie et de l’action.

   

Lire aussi | «Fête de la chanson à l’orientale» : Marrakech en vedette sur France 2 [Vidéo]

Acteur, producteur, directeur de théâtre, il avait interprété avec panache, au cinéma comme sur les planches, une foule de personnages au cours d’une carrière longue de plus de cinquante ans. Plusieurs de ses apparitions ont été inoubliables sur grand écran, dont «Un singe en hiver» (1962), «Borsalino» (1970), «Le Magnifique» (1973)… En l’espace de treize ans, Belmondo joue à quatre reprises dans le film le plus vu de l’année en France, à savoir «Le Cerveau» (1969), mais également «Peur sur la ville» (1975), ou «L’Animal» (1977).

Dans les années 1980, les triomphes populaires s’enchaînent pour «Bébel» notamment sous la direction de Georges Lautner avec «Le Professionnel» (1981), ou «L’As des as» (1982) de Gérard Oury. Il refuse en 1989 le César du meilleur acteur qu’il avait obtenu pour son rôle dans «Itinéraire d’un enfant gâté», de Claude Lelouch.

Né en 1933 à Neuilly-sur-Seine dans une famille d’artistes, d’une mère peintre et d’un père sculpteur, ce passionné de boxe avait plutôt prévu de s’orienter vers une carrière de sportif. C’est finalement la comédie qui l’attire et il intègre, à 19 ans, le Conservatoire d’art dramatique.

Pour autant son accident vasculaire cérébral ne l’avait pas empêché de récolter les plus grands honneurs du monde du septième art, du Festival de Cannes en 2011 à la Mostra de Venise en 2016. En 2017, il avait fait l’objet d’un hommage de l’Académie des César, accompagné d’une longue et émouvante «standing ovation», en forme d’adieu à la scène.

Un amoureux des belles mécaniques

Jean-Paul Belmondo était aussi un grand amateur de voitures. De l’Aston Martin DB5 de James Bond en passant par une Ferrari 250 GT cabriolet Série 2, mais aussi une 250 GT Tour de France, voire une 250 California, l’acteur s’est vraiment fait plaisir au volant d’innombrables belles mécaniques. Et s’agissant des cascades, y compris automobiles, il avait plaisir à en réaliser lui-même de très nombreuses.

   

Vous aimerez aussi