La 74ème édition du Festival de Cannes, qui s’ouvre ce mardi 6 juillet, verra la participation du Maroc, en plus d’une Afrique fortement représentée, avec quatre films sélectionnés, dont deux en compétition officielle : «Haut et Fort» de Nabil Ayouch et «Lingui, les liens sacrés» du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun.
Avec son long-métrage «Haut et Fort», retenu dans la compétition officielle du Festival de Cannes, Nabil Ayouch signe «une première dans l’histoire du cinéma marocain», selon le Centre cinématographique marocain. Et ce dernier de préciser également : «une présence en compétition officielle 2021 qui témoigne de la notoriété internationale croissante du cinéma marocain et qui offre une chance de décrocher un prix dans la section officielle».
Produit par la société Ali n’ Productions courant 2020, ce film qui a bénéficié du fonds de soutien à la production des œuvres cinématographiques, raconte l’histoire d’un ancien rappeur engagé dans un centre culturel d’un quartier populaire de Casablanca. Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes vont tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip-hop.
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Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun est un habitué du festival pour lequel il participe pour la quatrième fois de sa carrière. Prix du jury en 2010 pour «Un homme qui crie», il a présenté «Grigris» en 2013, puis en 2016, le documentaire «Hissein Habré, une tragédie tchadienne».
Pour cette nouvelle édition du festival, il participe avec un nouveau long métrage, «Lingui, les liens sacrés», qui raconte l’histoire d’une adolescente de quinze ans qui doit résoudre une grossesse non désirée dans un pays ou loi et la religion s’opposent à l’avortement.
Les deux réalisateurs espèrent se distinguer à Cannes, en raflant si possible la Palme d’Or du Festival. Un trophée qui n’a plus jamais été remporté par un réalisateur africain depuis l’Algérien Mohammed Lakhdar-Hamina, qui s’était vu décerné en 1975 une Palme d’Or pour son film «Chronique des années de braise», une fresque consacrée aux cinq années qui ont précédé le déclenchement de la guerre d’Algérie. Au total, 24 films sont en lice pour la Palme d’or du festival qui baissera ses rideaux le 17 juillet. Ils seront départagés par un jury présidé par le producteur, réalisateur et scénariste américain Spike Lee.
À noter que, en marge de la course à la Palme d’or, deux autres films africains concourent à la Semaine internationale de la critique. Il s’agit de «Une histoire d’amour et de désirs», de la jeune réalisatrice franco-tunisienne Leyla Bouzid et de «Feathers», le premier long-métrage d’Omar El Zohairy, ancien assistant-réalisateur de Yousri Nasrallah.
(Avec MAP)