Guerre d’héritage au Jardin Majorelle

by Nadia Sefraoui

Quelques mois après le décès de Pierre Bergé, une guerre d’héritage a éclaté, opposant les ayants droits de l’artiste-peintre Jacques Majorelle, à la direction du célèbre Jardin portant son nom.

Au cœur de cette polémique, l’utilisation du nom de Majorelle. D’un côté, les ayants droits du peintre accusent la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent d’utiliser les noms «Majorelle» et «Jardin Majorelle». De l’autre, la fondation, qui exploite l’endroit.

   

En 1980, le célèbre couple formé par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent achètent le jardin et le sauvent de sa disparition. Les nouveaux propriétaires décident d’habiter la villa dans laquelle vivait Jacques Majorelle, qu’ils rebaptisent Villa Oasis, et entreprennent d’importants travaux de restauration du jardin pour lui redonner sa splendeur d’antan.

Plus tard, Madison Cox, paysagiste, et dernier compagnon de Pierre Bergé, avait pris le relais après la mort des deux hommes. A la tête de la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent et du Jardin Majorelle, il a dû faire face à une guerre d’héritage.

Fort heureusement pour lui, la justice française vient de trancher en sa faveur.

Par arrêt du 20 novembre 2018, la Cour d’Appel de Paris a en effet rejeté l’ensemble des demandes formées par Michel Pidancet et Jacqueline Hamman, ayants droits de Jacques Majorelle, à l’encontre du Jardin Majorelle et de la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent.

La Cour, constatant que Monsieur Pidancet et Madame Hamann ne sont pas descendants du peintre Jacques Majorelle, a constaté que ces derniers n’ont pas « qualité à remettre en cause les droits de la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent et de la société Jardin Majorelle ».

Ceux-ci ont ainsi été déboutés des demandes d’interdiction d’usage des noms Majorelle et Jardin Majorelle et d’indemnisation d’un supposé préjudice.

La Cour a, de plus, condamné les deux ayants droits à verser une somme globale de 60.000 euros à la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent et au Jardin Majorelle.

Dans un communiqué de presse, la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent et la société en charge de la gestion du Jardin Majorelle se réjouit «de cette décision, (…) qui demeure pour l’heure susceptible de pourvoi sous réserve de son exécution par  Pidancet et Hamann».

 

 

   

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