Adieu Spartacus
Il était l’une des plus grandes figures du cinéma. Adulé, porté aux nues, célébré at toute la communauté du 7eme Art, Kirk Douglas vient de partir à l’âge de 103 ans traversant tout un siècle avec constance et élégance. Des Sentiers de la gloire à Spartacus, acteur révélé par l’immense Stanley Kubrick, sa carrière est une suite de grands succès. Acteur instinctif et athlétique, il incarnait les bons, les méchants, les tordus, avec autant d’aisance et de profondeurs. Kirk Douglas, qui est resté alerte et lucide dépassant le siècle de vie tire sa révérence et rejoint les étoiles.
Le film de sa vie Spartacus (1960)
En 1960, Kirk Douglas produit Spartacus réalisé par Stanley Kubrick et embrasse ce grand rôle d’esclave devenu le meneur de tout un peuple contre l’empire romain. Après un tournage long et difficile, le film remporte un succès mondial et le consacre comme star d’Hollywood mais aussi comme rebelle des grands studios, contribuant à défaire le système qui l’avait fabriqué. En pleine chasse aux sorcières, il fait notamment apparaître au générique du film un scénariste ostracisé à Hollywood. Son engagement contre le maccarthysme a été une de ses plus grandes fiertés comme il l’expliquait dans son dixième livre, I am Spartacus. «Il faut s’engager, le plus grand pouvoir américain à l’étranger, c’est Hollywood», clamait l’acteur devenu à cent ans, un farouche opposant au président Trump.