“Je suis Mehdi Green, directeur d’une production multimédia THINK ART STUDIO basé à Bruxelles, couvrant les domaines artistiques allant de la production musicale et audiovisuels aux services annexes en design. Ayant collaboré sur plusieurs projets culturels à Rabat et Marrakech et créé plusieurs partenariats entre la Belgique et le Maroc, mon point de vue sera d’ordre artistique et culturel.
Le premier constat que je fais, c’est que le Maroc est un pays multiculturel. Ceci est dû à la diversité de sa population berbère, arabe, africaine et européenne. Cette richesse d’ethnies confère au Maroc une grande variété d’expression artistique allant des tissus brodés, au travail du cuir, des bijoux, les sculptures sur bois, les différents styles de chants et de danses, les arts plastiques… L’artisanat marocain est une mosaïque identitaire reflétant le savoir faire ancestral de toutes ses éthnies.
Pour moi, en tant qu’artiste, le Maroc c’est un voyage dans le temps des sens, une vraie source d’inspiration. On ne peut rester indifférent aux couleurs vives des tissus et des paysages, à la beauté architecturale des vieux riads et des maisons qui se fondent dans la paysages, aux parfums de la médina et des ses campagnes, ainsi que l’énergie que dégage sa population. L’une des surprises que j’ai vécue au Maroc est la gratuité des différentes activités culturelles, telles que concerts, expositions et festivals au niveau local, régional et national. L’envie des institutions de faire entrer l’art et la culture dans les mœurs marocaines est évidente. Et c’est là déjà une belle prise de conscience que la culture participe des valeurs citoyennes à un haut degré. L’accessibilité et la promotion sont les constats que j’ai pu faire à travers ses grands événements tels que la scène arabe du festival Mawazine ou le concours ciné-école du festival du film de Marrakech. Ces évènements sont utiles car ils sont capables à la fois de promouvoir les artistes marocains, de créer et de développer de nouveaux métiers dans l’industrie locale du spectacle.
Ces événements contribuent aussi au rayonnement d’un Maroc tolérant et ouvert sur le monde surtout dans le contexte de l’actualité internationale où le terrorisme ne rassure pas à créer un climat d’échange et de partage. Et là encore, cela donne une idée de la volonté marocaine de créer par l’art d’autres mécanismes moraux et idéologiques.
J’ai pu remarqué également l’ouverture de nouvelles structures professionnels, tel que le studio Hiba qui est une structure de production musicale professionnelle unique en Afrique, l’ouverture de nouveaux musées d’art contemporain et Galeries à Rabat ainsi que de nouveaux accords pour l’ouverture de théâtres à Rabat et Casablanca. On ne peut pas dire que la culture n’est pas à l’ordre du jour au Maroc. Loin de là,. Il y a une mouvance et elle va doner des résultats.
Pour moi, le Maroc est bien parti pour jouer son rôle de pont des civilisations et d’échanges culturels de part sa situation géographique. Il y arrivera en créant des partenariats forts et symboliques qui reflèteront les intérêts des artistes issus d’une famille mondiale réunie autour de l’art.
Il faut également donner place à l’art et le valoriser comme moyen d’expression. Créer des structures compétentes dans plusieurs villes du Royaume afin d’encadrer et de suivre les jeunes talents. Des structure mises en place et suivies par des professionnels du métier, afin d’amener une plus value réelle pour les artistes marocains.
Le Maroc et les Marocains doivent garder cette réputation de terre d’accueil et d’ouverture sur les autres cultures ce qui permettra de contribuer à enrichir le patrimoine marocain. ”
