Mariée à l’une des plus grosses fortunes du Maroc, Mounira Bouzid El Alami n’est pas le genre de femme à se contenter de vivre de ses rentes. Militante jusqu’au bout des ongles, elle créée en 1995 l’association Darna à Tanger pour ensuite ouvrir un foyer de jeunes filles. Sa tâche ne s’arrête pas là puisque dans une immense maison, face au détroit de Gibraltar, elle ouvre un centre doté d’un foyer, une école, d’ateliers d’apprentissage et emploie 52 personnes à temps plein. Que ce soit en couture, boulangerie, menuiserie,…filles et garçons âgés de 15 à 2à ans apprennent un métier qui puisse leur permettre d’avoir des qualifications et surtout, de subvenir à leurs besoins. C’est ainsi que sur les 160 qu’elle héberge, Mounira El Alami réussit chaque année à en placer une bonne soixante. La plupart d’entre eux sont des fugitifs issus de famille démunis venus à Tanger dans l’espoir d’immigrer clandestinement. Beaucoup d’entre eux se postent près du port. Ils attendent le passage des camions routiers. Leur défi ultime est de pouvoir se cacher en dessous du châssis pour la traversée. Un risque que Mounira leur explique quand elle se rend tous les jours à leur poste de gué. La plupart du temps, elle réussit à en dissuader une demi-douzaine qu’elle ramène avec elle au centre. Sur place, ils prendront une bonne douche et un bon plat chaud. Certains décideront peut-être de rester. D’autres vont retenter leur chance.
Mounira Bouzid El Alami : la milliardaire rouge
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