Noré par Khouloud Kebali Sajid

by Nadia Sefraoui

Norréddine…

De cette nuit passée à écouter Jim Morisson, à analyser chaque mot et chaque note de musique. De cette nuit entière à nous imaginer en plein concert, enfants d’une autre ère, je retiens tes jeux de mots improbables, mais tellement vrais, tes réflexions poignantes sur la « conjoncture ».

   

Il y a plus d’une dizaine d’années, mais c’est tout ce que je voudrais retenir, ta passion, tes blagues et même tes idées complétement ridicules parfois qui nous faisaient éclater de rire.

À mes débuts dans ce métier qu’on tolère de moins en moins sans pour autant oser regretter de l’avoir choisi, ces cafés « intellos », nos échanges autour de l’actualité, les chiffres de l’actualité, les dérapages de l’actualité, mais aussi (mes préférés) le passé, l’histoire, la musique, les mangas et les mythologies du monde.

Et puis à tes coups de gueule, nombreux, qui nous plongeaient dans de nouveaux débats, tout aussi passionnants que nos échanges « classiques ».

Je me force de citer les belles choses partagées avec toi, Noré, car c’est tout ce que j’essayerai de retenir de ton passage furtif sur cette terre.

Tu emmènes une partie de ces choses, moments avec toi, mais je te remercie car tu nous en laisses beaucoup également, ce geste nerveux pour remettre tes lunettes à leur place, ou encore ce mot que tu répètes (désolée, très difficile de te conjuguer au passé) en toute circonstances et que je me retiens de partager, par pudeur et respect envers celles et ceux qui nous liront.

Repose en paix Noureddine, Noré le fou, Noré le sage et continue de te payer notre tête, de là où tu es.

Je penserai à toi, à chaque « Break on Trough » que j’écouterai… A chaque note de guitare qui traversera mon univers.

Tried to run… Tried To hide, Break on Trough to the other side.

 

 

 

   

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