Le cinéphile, ancien directeur de la chaîne de télévision 2M et du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Noureddine Saïl est décédé dans la nuit du mardi à mercredi 16 décembre à l’hôpital Cheikh Zayed de Casablanca, des suites de complications dûes à la COVID-19. Il avait 73 ans.
Le monde du cinéma pleure un grand Monsieur, un amoureux du 7eme art, un « grand cinéphile, amoureux de l’Afrique comme personne » comme a tenu à préciser son épouse, Nadia Larguet, lors d’un message hommage il y a quelques heures, qui annonçait sa disparition. Militant et impliqué dans le monde culturel et de l’audio visuel depuis toujours, il avait déjà fondé en 1973 la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc. Après un DES en philosophie de la faculté des lettres de Rabat, il devient professeur de philosophie au lycée Moulay Youssef avant d’être nommé directeur des programmes de la télévision nationale (TVM à l’époque), en 1984. Il préférera Canal Plus , dans un premier temps, à 2M à son lancement mais y reviendra en 2000 où il est nommé nouveau directeur général de la 2ème chaîne de télévision 2M, poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination en tant que nouveau directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM). Fondateur des rencontres du film africain de Khouribga, il était t critique de cinéma, scénariste et producteur. Il a signé des films de Mohamed Abderrahman Tazi, le grand voyage (1981), Badis (1988) et Lalla Hobbi (1996). En tant qu’auteur, il a publie « l’ombre du chroniqueur » en 1989. Toute la toile lui rend hommage ce matin. Nadia larguet a tenu à rappeler que « Nour-Eddine Saïl c’était la simplicité, le courage et l’intégrité. Cet homme en avance sur son temps était exceptionnellement brillant. Travailleur infatigable il marquera son pays à jamais »…
