Othman Gharnit : L’automobile, en haute définition !

by La Rédaction

En vivant pleinement de sa passion pour l’automobile jusqu’à en faire sa profession, Othman Gharnit est resté fidèle à ses choix. Le pas assuré et l’œil pétillant quand il s’agit d’évoquer son sujet de prédilection, il n’a de cesse d’affiner sa trajectoire professionnelle avec la volonté farouche de donner vie à ses rêves.   PAR David Jeremie

C’est au volant de son Volkswagen Transporter qu’Othman Gharnit arpente l’asphalte marocain, histoire de répondre favorablement à ses clients premium, soucieux de redonner un bel éclat à leur véhicule. Rien d’extraordinaire, me direz-vous ! Nombreux sont les spécialistes du nettoyage automobile à même de se déplacer à domicile et d’accorder à votre voiture toute l’attention qu’elle mérite. A ceci près qu’Othman n’est pas un prestataire comme les autres. Loin de nous l’idée de mettre en défaut les compétences de ces derniers. Il va de soi que ces professionnels s’appliqueraient, tout comme lui, à offrir à leur client le meilleur service possible. Toujours est-il que ce trentenaire y met l’art et la manière. A commencer par son véhicule de tous les jours qui pourrait paraître banal pour le commun des mortels avec ses jolies jantes et sa décoration adhésive mettant en relief la dénomination de l’entreprise, à savoir CarCulture. Sauf que l’amateur à l’œil averti s’interrogerait quand la présence de ce Combi des temps modernes en terre marocaine. En effet, CAC, l’importateur de la marque, n’a pas encore pris soin d’importer ce véhicule utilitaire. Et puis, la personnalisation extérieure qui lui est allouée ne passe pas inaperçue. Des petits détails qui ne font que renforcer les doutes que l’on peut avoir envers Othman, coupable (et il l’assume) de passion débordante pour l’automobile.


   
Passionné de naissance

Tous les symptômes du virus de la passion automobile étaient facilement détectables chez lui dès sa plus tendre enfance. Ainsi, ce natif de Fès collectionne-t-il les petites Majorette, ces miniatures automobiles qui faisaient le bonheur de tous les gamins. Il se découvre également une passion pour le dessin et se fait un plaisir de nettoyer le véhicule de ses parents. « Je m’intéressais à tout ce qui touchait de près ou de loin l’univers automobile : revues, émissions TV, sports mécaniques… », déclare-t-il avec enthousiasme. Un centre d’intérêt qui le conduira, durant son adolescence en France, à opter pour un cursus scolaire lié à l’automobile. « J’étais un élève quelque peu perturbateur », lance-t-il sur le ton de la plaisanterie. Une attitude qui n’est pas du goût de son proviseur de l’époque, qui le renvoie de son lycée grenoblois. « C’est en cherchant à me réinscrire non loin de Grenoble, à Chambéry plus précisément, que j’ai appris l’existence d’un lycée disposant d’une filière spécifique, avec des matières comme le dessin industriel et la mécanique automobile. » Rares étaient à cette époque les établissements d’enseignement secondaire proposant une telle formation. Evidemment, Othman décide de suivre ce cursus et décroche par la suite son baccalauréat (filière STI).

Le déclic

Cette filière cadre parfaitement avec les attentes d’Othman, désireux d’intégrer par la suite une prestigieuse école de design, à l’image de celle de Franco Sbarro. « Je gribouillais à l’époque toutes sortes de choses ; mais peut-être n’avais-je pas le talent nécessaire et la persévérance suffisante pour intégrer une école de design automobile », dit-il avec la lucidité qui le caractérise. Ayant passé son permis de conduire avec aisance, Othman hérite de sa première voiture, à savoir la Golf II GTI de sa mère.  Il en profite pour effectuer une série de stages professionnels dans le cadre de sa formation, notamment chez des préparateurs de véhicules de compétition.  Mais le véritable déclic qui accentuera sa passion et sa volonté de faire de l’automobile sa profession se fera de la manière la plus hasardeuse qui soit. Soucieux de prodiguer à sa Golf quelques soins appropriés, il débarque dans un centre d’entretien automobile basé en région grenobloise et ayant le doux nom de « Maniak Automobile ». Le contact passe si bien qu’Othman se lie d’amitié avec ce professionnel et toute son équipe. De quoi lui permettre d’étoffer son expérience et d’apprendre quelques techniques essentielles en matière d’entretien automobile qui lui seraient fortes utiles si l’envie lui prenait un jour de voler de ses propres ailes.  Car le souhait de créer son propre business lié exclusivement à l’automobile et à son environnement occupe de plus en plus ses pensées.

Voiture, culture, CarCulture

Après son expérience française, Othman fait le va et vient entre la France et Fès, dans la région de laquelle sa famille dispose d’une maison d’hôtes. « J’aurais pu envisager de travailler au sein de l’entreprise familiale, mais la passion automobile étant la plus forte, j’ai voulu monter une entreprise au Maroc qui correspondrait à mes attentes. J’ai donc pensé au lavage automobile à domicile. » Une idée qui lui vient en 2007 et qu’il concrétise en 2010 avec la création de CarCulture, un concept original de nettoyage et de rénovation automobile haut de gamme à domicile. « Après la Golf II GTI, je m’étais acheté une Golf II G60, celle qui disposait à l’époque d’un compresseur et qui délivrait 160 chevaux.  Je l’ai revendue pour monter mon affaire. » Le concept est original, certes, mais n’est pas forcement du goût de ses proches. Ne pouvait-il pas gagner autrement et plus facilement sa vie ? « C’est fort possible, dit-il, mais ce projet me tenait à cœur et je ne me voyais pas faire autre chose. » Les débuts sont difficiles mais, à force d’opiniâtreté, Othman parvient à se faire une place dans cette branche d’activité, se forgeant au fil du temps une solide réputation dans le milieu automobile. Par ailleurs, l’homme a diversifié ses prestations avec l’adhésif, un moyen efficace et original de personnaliser la carrosserie de son véhicule. A la question : « pensez-vous un jour sédentariser votre activité ? », il répond avec aplomb que « c’est l’objectif que je me suis fixé et qui devrait prendre forme sous peu. Une surface comprenant un salon VIP, une connexion wifi, des magazines automobiles en tout genre… l’ensemble dans un cadre agréable, avec les ateliers de CarCulture. Cela me permettrait également de développer un portefeuille clients moyen de gamme et de renforcer la sous-traitance avec les importateurs de véhicules neufs ». Et d’ajouter : « je conserverai toujours mon unité mobile, ne serait-ce que pour mes clients prémium ». Des projets en cours de réalisation qui accentuent la détermination de ce jeune homme à persévérer dans ce domaine qu’il affectionne particulièrement.

Ces Allemandes, les meilleures !
Nous l’évoquions ci-dessus : la passion automobile est un virus dont on s’accommode fort bien. Chez Othman, cela se traduit également par une indéfectible fidélité à la marque Volkswagen. Sa première voiture, la Golf II, a laissé place à une Golf G60. Son véhicule professionnel : un VW Transporter alors qu’il voulait circuler pour son activité au volant du fameux VW Combi des sixties. Que croyez-vous qu’il ce soit offert en guise de véhicule de tourisme ses dernières années ? Inutile de réfléchir bien longtemps : une Golf II GTI. Demandez-lui quel véhicule il rêverait d’avoir : il vous répondra sans hésiter une Golf GTI de 1976 et, pourquoi pas, un modèle plus exotique comme la Golf II Limited des années 90 disposant notamment d’un compresseur, d’une transmission synchro et produite en seulement 75 exemplaires. Vous l’aurez compris : Othman Gharnit voue une admiration sans bornes aux productions de la marque de Wolfsburg et spécifiquement aux premières générations de Golf qui ont fait leur apparition vers la fin des années 70. « Des voitures qui ont encore aujourd’hui ce supplément d’âme ! Savez-vous qu’en Europe, la Golf reste l’un des véhicules les plus apprécié par les aficionados du tuning ? », affirme-t-il. Et de poursuivre : « les productions automobiles actuelles, notamment sur le haut de gamme, n’ont pas le même supplément d’âme que leurs devancières. On fait beaucoup de consommables, un peu comme un i-phone pour lequel il est indispensable de posséder la génération suivante, apparemment plus aboutie ». Et d’ajouter : « qualité, finition, rigueur d’assemblage, innovation, fiabilité et surtout, capacité à faire du neuf avec de l’ancien, certains constructeurs allemands parviennent à rester fidèles à leurs idées tout en les faisant évoluer avec intelligence. La plus belle référence en la matière n’est-elle pas la Porsche 911 et ses 48 années d’existence ? La Golf, auréolée de ses 37 ans, en est un autre exemple », conclut-il. Croire en ses idées et leur rester fidèle, des vertus qui correspondent parfaitement à l’état d’esprit d’Othman Gharnit.

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