Récompensé pour la première fois aux Oscars dimanche, le réalisateur américain Spike Lee détonne depuis plus de 30 ans par son style, divertissant, exigeant et militant, qui a marqué le monde du cinéma et créé un appel d’air pour toute la communauté afro-américaine.
Il a reçu des mains de Samuel L. Jackson la statuette en or et remporte avec honneur l’Oscar dans la catégorie de la meilleure adaptation pour son film « BlacKkKlansman » qui évoque l’histoire vraie d’un Noir infiltré dans les rangs du Ku Klux Klan.
Fou de joie à l’annonce de son prix, il a carrément sauté dans les bras de l’acteur qui a joué, par le passé, dans plusieurs de ses films.
Cinéaste phare de la cause noire, le metteur en scène a mentionné d’entrée dans son discours le fait que 2019 était le 400eme anniversaire de l’arrivée du premier contingent d’esclaves noirs aux Etats-Unis, en 1619.
Shelton Jackson Lee, de son nom de naissance, né en Géorgie en 1957, grandi à Brooklyn, dans le quartier de Fort Greene, où a été tourné le film et où se trouvent toujours les bureaux de sa société de production, 40 Acres and a Mule.
Spike Lee demeure farouchement accroché à son indépendance et garde le cap, à 61 ans, avec la communauté noire-américaine en toile de fond. « BlacKkKlansman », lui avait déjà valu le Grand Prix à Cannes.
Spike Lee remporte l’Oscar du meilleur scénario
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