Voyager en avion suppose un risque accru de transmission du coronavirus. Dans cette perspective, l’enregistrement sans contact, les écrans en plexiglas, les contrôles de température, les avions avec des sièges intermédiaires vides… sont déjà quelques procédures de sécurité sanitaire qui font désormais partie de l’expérience de vol. Il va sans dire que l’avenir pourrait apporter encore plus de changements.
Quand voyagerons-nous à nouveau en grand nombre ? Et à quoi ressembleront nos voyages en avion dans le futur ? La première question dépend d’une solution médicale à la pandémie de coronavirus. La seconde, si l’on ne parvient pas à juguler la pandémie, a d’ores et déjà commencé à prendre forme. De nombreux aéroports ont déjà introduit des mesures sanitaires spécifiques pour accueillir les voyageurs.
Si à fin 2019, près de 4,5 milliards de passagers ont voyagé dans le monde chaque année, ce chiffre sera hélas revu à la baisse à fin 2020. Et on voit que les aéroports font ce qu’ils peuvent pour réduire le besoin de contacts entre les personnes. Ainsi, les passagers doivent porter les masques, respecter la distanciation sociale et les mesures barrière, utiliser de plus en plus les bornes d’enregistrement en libre-service et se faire prendre la température à l’aide de thermomètres sans contact.
Les spéculations vont bon train sur les nouvelles mesures qui pourraient découler directement de la pandémie liée au transport aérien. Ainsi, l’introduction de tunnels de désinfection comme ceux qui sont actuellement testés en Chine et qui nettoient chaque voyageur de la tête aux pieds feront progressivement leur apparition. Les bagages pourraient également subir un nettoyage en profondeur tout aussi complet, à l’aide d’un brouillard désinfectant ou d’une lumière UV qui tue les bactéries.
Si les passagers sont tenus dorénavant de présenter leur test Covid, de faire prendre leur température avant de passer la sécurité et, dans certains cas, de faire prendre leur température une seconde fois avant de monter dans l’avion. Ces mesures sanitaires pourraient être étendues pour inclure des tests sanguins qui permettraient de savoir si un passager est porteur du virus bien qu’il ne présente aucun symptôme.
Certains professionnels du secteur aérien évoquent la possibilité que le siège du milieu soit orienté vers l’arrière avec des écrans de protection entre les passagers. Autre mesure à l’essai, l’aéroport de Tokyo expérimente l’utilisation d’appareils de mobilité personnelle pour les passagers handicapés. Totalement autonomes, ces machines n’ont pas besoin d’être poussées par quelqu’un et voyagent sur un itinéraire préprogrammé. Enfin d’autres professionnels laissent entrevoir que pendant un certain temps, il devrait y avoir moins de services et moins de commodités. Cela pourrait durer au-delà de la pandémie.