La série d’animation marocaine Basmat al-Tourath marque un tournant culturel en mettant en lumière l’histoire et le patrimoine du pays. Après un épisode pilote en 2024, le duo Mouline-El Fekkak revient avec un second volet consacré à Tinmel et son rôle clé dans la formation de l’Empire almohade. Chaque vendredi, une nouvelle séquence sera diffusée sur YouTube, offrant ainsi un rendez-vous régulier aux passionnés d’histoire.
Mais ce projet va bien au-delà du simple divertissement. Il s’agit d’un acte de “restitution historique” qui cherche à réinscrire le passé marocain dans le présent, en revendiquant et incarnant une narration propre. À travers cette initiative, les créateurs souhaitent reconquérir une “souveraineté narrative”, permettant au peuple marocain de raconter son histoire selon ses propres termes, sans influences extérieures ni distorsions.
Dans un contexte où les batailles mémorielles et les tentatives d’appropriation culturelle sont monnaie courante, Basmat al-Tourath se veut ainsi un outil stratégique pour préserver et valoriser l’identité marocaine. Comme le rappellent les auteurs, les débats autour du caftan, du couscous ou d’autres traditions ne sont pas anodins : ils traduisent des enjeux plus profonds sur la légitimité culturelle. En redonnant aux Marocains la maîtrise de leur propre récit, cette série d’animation entend renforcer leur conscience identitaire et leur attachement à un patrimoine riche et authentique.
