Belgha ou Bel-Gaffe ? Balenciaga, de la mode au faux-pas culturel

by La Rédaction

Balenciaga se retrouve au cœur d’une controverse, accusée d’appropriation culturelle pour avoir lancé des mules haut de gamme qui s’inspirent étroitement de la traditionnelle Belgha marocaine. La décision de la marque de commercialiser ces chaussures à un prix exorbitant de 795 euros—un contraste frappant avec le coût modeste des babouches authentiques disponibles dans les souks marocains—est perçue comme une exploitation insensible du patrimoine culturel. La frustration n’est amplifiée que par l’absence de reconnaissance de l’origine marocaine des mules, ce qui n’est pas une première pour la maison de couture.

Les échos de l’indignation se propagent rapidement sur internet, où les internautes marocains s’insurgent contre ce qu’ils considèrent comme un vol de culture et un manque de respect envers le travail des artisans locaux. Cette situation n’est pas isolée, s’inscrivant dans un schéma plus vaste de grandes maisons de mode qui réinterprètent les babouches marocaines sans pour autant honorer leurs racines ou contribuer au bien-être économique des communautés qui les fabriquent.

   

La communauté marocaine exprime un désir profond de respect et de reconnaissance, appelant à une véritable collaboration qui valoriserait le savoir-faire ancestral tout en assurant une rémunération équitable pour les artisans. Ils espèrent que ces actes répétés d’appropriation par les marques de luxe occidentales s’orienteront vers une prise de conscience et une approche plus éthique, qui célèbre et soutient plutôt qu’elle ne s’approprie le riche héritage culturel du Maroc.

   

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