Cinéma : Jean Paul Belmondo, le Magnifique, souffle ses 87 printemps  

by La Rédaction

Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Paul Belmondo souffle en ce jour ses 87 printemps. Un acteur populaire et talentueux qui a su séduire le public et la critique. Et à son âge, il suscite toujours autant d’admiration et de sympathie de la part du public. Il faut dire que sa filmographie a bercé, et continue à la faire, plusieurs générations d’aficionados du grand écran. Retour en quelques lignes et en photos sur l’itinéraire de cet enfant gâté par le cinéma.


   

Fils du sculpteur Paul Belmondo et de Madeleine Raynaud-Richard, artiste-peintre, il a grandi au cœur d’une famille d’artiste entouré d’un frère aîné, Alain (né en 1931), et de sa petite sœur, Muriel (née en 1945). Le jeune Jean-Paul passe son adolescence dans le 14ème arrondissement de Paris. Pas franchement doué pour les études, il décide à 15 ans d’arrêter sa scolarité et de prendre des cours de théâtre. C’est une révélation ! À cet instant, il sait au plus profond de lui-même qu’il veut devenir comédien.

Parallèlement, il va se passionner pour les disciplines sportives et notamment pour la boxe qu’il pratique en amateur, voire en professionnel durant un laps de temps. En 1951, il pousse la porte du Conservatoire national de Paris en auditeur libre. Passionné par ce qu’il découvre, il réussit le concours d’entrée en 1952. Cependant, durant les quatre années de sa formation, ses professeurs ne lui prédisent pas un grand avenir. Qu’importe ! C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de débutants comme lui avec lesquels il se lie d’amitié, dont Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle ou encore Bruno Crémer.

Toujours est-il que le jeune comédien débute sa carrière sur les planches dans des pièces populaires et très appréciées du grand public à l’époque : «Médée (1953), Le malade imaginaire (1954), Fantasio (1955), Oscar (1958)»… C’est d’ailleurs en 1958 qu’il décroche un petit rôle au cinéma dans «Sois belle et tais-toi» de Marc Allégret. Quelques mois plus tard, il se retrouve sous les drapeaux et part en Algérie. À son retour, Belmondo obtient son premier rôle important dans le film de Claude Chabrol «A double tour». Séduit par son côté désinvolte, Jean-Luc Godard lui confie le rôle principal dans «À bout de souffle» en 1960.

C’est ce film qui le révèlera au grand public. Et c’est comme cela que sa carrière fut lancée tambour battant, Belmondo enchaînant tour à tour les longs métrages à l’aube des années 60, jusqu’à six par an. Parmi ses films notables de l’époque, «Une femme est une femme»(1961), «Pierrot le fou» (1965) avec Godard, «Léon Morin, prêtre» en 1961 de Jean-Pierre Melville. En 1964, «L’Homme de Rio» de Philippe de Broca se veut un gros succès au box-office, mais également «Un singe en hiver, L’aîné des Ferchaux ou Paris brûle-t-il ?»

Acteur devenu populaire, il se distingue au cours des années 1970 et 1980 dans le cinéma d’action, réalisant lui-même ses propres cascades. Belmondo continue de tourner à un rythme soutenu à cette période et chaque sortie de film reçoit un accueil chaleureux du public : «La Scoumoune (1972), Le magnifique (1973), Peur sur la ville (1975), Le professionnel (1981), L’as des as (1982)»…

Au milieu des années 80, l’acteur laisse les rôles de policiers pour renouer avec la comédie et tourne «Joyeuses Pâques» de Georges Lautner et «Hold-up» d’Alexandre Arcady. En 1987, «Le solitaire» est le dernier film policier dans lequel il joue.

C’est en février 1989 et pour la première fois de sa carrière qu’il reçoit le César du Meilleur acteur pour «Itinéraire d’un enfant gâté» de Claude Lelouch. À la fin des années 80, Jean-Paul Belmondo poursuit sa carrière au théâtre, et retrouve Robert Hossein pour interpréter «Cyrano de Bergerac»(1989) à Paris mais aussi dans le cadre d’une tournée mondiale qui le conduit jusqu’au Japon.

Le 8 août 2001, il est victime d’un accident vasculaire cérébral alors qu’il séjourne en Corse. Il entame ensuite une longue convalescence. En 2009, il retrouve les plateaux de tournage pour le film de Francis Huster, «Un homme et son chien». En 2011, Jean-Paul Belmondo reçoit une Palme d’honneur lors du Festival de Cannes. En 2015, son fils, Paul Belmondo réalise un documentaire sur son parcours, «Belmondo par Belmondo». En février 2017, la 42ème cérémonie des César lui rend un vibrant hommage.

Côté vie privée, Belmondo a été marié à Élodie Constant, danseuse, avec laquelle il a eu trois enfants : Patricia en 1954 (décédée en 1994), Florence en 1960, et Paul en 1963. En 1965, le couple divorce et l’acteur s’affiche avec l’actrice américaine Ursula Andress. Après leur rupture en 1972, il partage la vie de l’actrice italienne Laura Antonelli jusqu’au début des années 80. En 1989, il rencontre Natty Tardivel, ancienne coco-girl de Stéphane Collaro. Le couple se marie en décembre 2002, et donne naissance à une fille, Stella, en août 2003. Mais après vingt ans de vie commune, le couple divorce en 2008. Jean-Paul Belmondo apparaît ensuite au bras de Barbara Gandolfi. Une relation tumultueuse sur fond d’escroquerie pour laquelle il laissera des plumes. Il y mettra un terme en 2012. Le 14 juillet 2019, il est élevé à la dignité de Grand-Officier de la Légion d’honneur.

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