Cultissimo [Vidéo] : Omar Sharif, cet inoubliable et flamboyant acteur

by David Jérémie

Amoureux du jeu, des casinos, passionné par l’hippisme et surtout acteur indémodable au grand écran, Omar Sharif était avant tout un amoureux de la vie et des plaisirs qu’elle a pu lui procurer. Il a d’ailleurs mené une vie étincelante et très originale, ponctuée d’anecdotes les plus insolites. C’est cela d’ailleurs qu’évoquent, à travers cette capsule de nos confrères d’Arte, les proches de l’acteur.

C’est le 10 avril 1932 à Alexandrie en Égypte qu’Omar Sharif voit le jour. D’origine syro-libanaise et de de son vrai nom Michel Chalhoub, ce fils d’un marchand de bois précieux a rapidement intégré le Victoria College, prestigieuse école britannique d’Alexandrie.

   

Il y étudie les sciences, les langues étrangères et découvre également les cours de théâtre. Élève brillant, il poursuit ses études à l’Université du Caire où il décroche un diplôme de mathématiques et physique. C’est à l’âge de 21 ans qu’il est repéré par le réalisateur Youssef Chahine qui lui offre un premier rôle dans «Ciel d’enfer» (1954). Le succès est immédiat et dans la foulée, il devient une star du cinéma égyptien alors en pleine expansion.

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Mais c’est en 1962 que sa carrière monte encore d’un cran.  En effet, il endosse le rôle du prince Sherif Ali dans «Lawrence d’Arabie» sous la direction de David Lean en 1962. Il décroche le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle et décide de quitter son pays natal pour Hollywood.

Polyglotte, l’acteur entame alors une carrière internationale. David Lean lui offre un nouveau rôle emblématique avec le «Docteur Jivago» (1965). Il rafle cette fois le Golden Globe du meilleur acteur en 1965. Sa filmographie compte plus d’une centaine de films.

Héros romantique dans «Mayerling» de Terence Young où il donne la réplique à Catherine Deneuve, Omar Sharif tourne également en France, dans «le Casse» d’Henri Verneuil où il donne la réplique à Jean-Paul Belmondo. Le comédien est également à l’affiche de Funny Girl et de Funny Lady où il a pour partenaire Barbra Streisand. 

Il renoue avec le succès dans les années 2000 avec «Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran» de François Dupeyron pour lequel il est récompensé du César du meilleur acteur en 2004. La même année, il est à l’affiche du film «Hidalgo» de Joe Johnston. Plus rare sur les plateaux de tournage, il accepte en 2009 le rôle d’un artiste peintre atteint de la maladie d’Alzheimer dans «J’ai oublié de te dire» aux côtés d’Émilie Dequenne. Il apparaît dans son dernier film, «Rock the Casbah» de Laïla Marrakchi, en 2012.

Côté vie privée, Omar Sharif a épousé en 1955 l’actrice égyptienne Faten Hamama, rencontrée sur le tournage de «Ciel d’enfer». Leur fils Tarek naît en 1957. Le couple se sépare lorsque l’acteur décide de poursuivre sa carrière à Hollywood. Leur divorce est prononcé quelques années plus tard en 1974.

Si l’acteur égyptien a beaucoup voyagé au cours de sa vie et de sa carrière, c’est dans son pays natal qu’il s’est éteint, le 10 juillet 2015, à l’âge de 83 ans d’une crise cardiaque au Caire. Il était dans un hôpital spécialisé pour les patients atteints d’Alzheimer.

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