Botaniste et écrivain d’origine italienne, Umberto Pasti a toujours nourri une autre passion, celle de collectionner des objets de tout bord ayant un lien avec l’art et la culture. En témoignent quelques photos qui ont été dévoilées récemment sur la toile et qui attestent des multiples curiosités qui viennent agrémenter notamment ses résidences à Milan ou à Tanger, dont des poteries insolites, voire de la poterie berbère, des tissus anciens, ou de l’ameublement. Sans oublier la passion de l’homme pour la flore sauvage de Tanger et de ses environs à travers la création du jardin Rohuna localisé sur une colline rocheuse au-dessus de l’océan.
Rappelons qu’il y a transplanté des milliers de végétaux glanés au cours des deux dernières décennies. Un jardin qui fait également office de musée vivant ; en effet, il y offre un terrain hospitalier pour les plus belles plantes dont certaines sont menacées de disparition dans le Royaume. C’est dans cet environnement qu’Umberto Pasti y a construit sa maison. C’est aussi dans cette région qu’il a fait la rencontre d’un adolescent dénommé Najim Imran. Un jeune aidé par Pasti, l’écrivain et botaniste l’ayant orienté vers l’apprentissage de la menuiserie.
Aujourd’hui âgé de plus de 30 ans, Imran, associé à son cousin Othman, utilisent notamment des branches d’arbousier pour concevoir des chaises et des tables de toute beauté et arborant des couleurs vives évoquant les meubles de jardin anglais du XVIIIe siècle. Autre collaboration remarquée, celle de Pasti avec son cuisinier, Soufiane Lezaar. Les deux hommes se sont rencontrés il y a un peu plus de cinq ans à Tanger. Pasti avait été impressionné par les compétences du chef et l’avait encouragé à poursuivre son intérêt pour la sculpture. Depuis lors, les œuvres de Lezaar ont été vendues à la galerie Tristan Hoare de Londres, selon le New York Times.
Deux hommes qui sont liés par une irrémédiable obsession pour la collection artistique. En effet, le domicile tangérois de l’écrivain et botaniste italien regorge là aussi d’objets de toutes sortes. Il serait impossible de cataloguer avec précision tous les articles de Pasti et de ses proches, bien qu’ils soient estimés à ce jour à au moins 10 000 pièces.
Si pour certaines personnes, un tel espace serait claustrophobe, «je le trouve confortable», a déclaré Lezaar, désignant notamment les dizaines de minuscules voitures en étain, des œufs d’albâtre, des poupées en porcelaine, des instruments médicaux archaïques, des avions miniatures, des colliers de perles ou encore des gourdes sculptées.