Le déchaînement de violence, provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et tout le mouvement d’exode qui s’en est suivi, ont laissé le monde dans un état de sidération. Des scènes qui rappellent tristement celles connues dans d’autres guerres, particulièrement en Syrie, en Irak et en Afghanistan.
Néanmoins, et malheureusement, ce conflit ukrainien a aussi engendré des commentaires diffamatoires et racistes de la part de certains médias, qui se sont permis de juger de la valeur du flux migratoire. En effet, de l’envoyé spécial de la chaîne américaine CBS, Charlie D’Agata, à Lucy Watson de la chaîne britannique ITV News, pour ne citer que ceux-là, nombreux ont été les journalistes, notamment français, qui ont fait preuve, dans leur gauche et décomplexé exercice de comparaison, d’un mépris absolu vis-à-vis de « l’autre », en l’occurrence les peuples et les pays arabes, face à des réfugiés ukrainiens dits de « qualité ». Des ukrainiens d’autant plus « blancs », chrétiens et majoritairement « blonds aux yeux bleus ».
Cette stigmatisation massive et répétée a obligé l’Association des journalistes arabes et moyen-orientaux (AMEJA) à relever, dans un communiqué, les « sous-entendus orientalistes et racistes » de la couverture de la guerre en Ukraine.
