Élections américaines : que sait-on de Kamala Harris, première femme vice-présidente des États-Unis ?

by David Jérémie

La nouvelle vice-présidente des États-Unis a diffusé sur son compte Twitter une vidéo montrant les coulisses d’un moment historique. En tenue sportive, lunettes de soleil sur les yeux et portable à l’oreille, elle s’adresse à son interlocuteur, en l’occurrence Joe Biden, en ses termes : «on l’a fait, Joe !» Puis, elle enchaîne : «tu vas devenir le prochain président des États-Unis», avant un grand éclat de rire. D’ailleurs sur ce même compte Twitter, elle a déjà mis à jour son profil : Vice-présidente-élue des États-Unis. Sénatrice, Epouse, Momala, Tata. Lutte pour le peuple.

Lors d’une allocution dans le Delaware pour fêter la victoire de Joe Biden, Kamala Harris en a profité pour rendre hommage à sa mère, Shyamala Gopalan Harris, arrivée d’Inde aux États-Unis à l’âge de 19 ans. Militante pour les droits civiques, cette chercheuse spécialiste du cancer du sein est décédée en 2009. Elle a également rendu hommage à l’audace de Joe Biden qui a «brisé l’une des plus importantes barrières» de la société américaine en la choisissant comme vice-présidente.

   



Dans le détail, Kamala Harris est né à Oakland en 1964 d’un père jamaïcain, économiste à la prestigieuse université de Stanford, et d’une mère indienne, une biologiste et oncologue de renom. Ses parents se sont rencontrés sur le campus de Berkeley et se séparent quand elle a sept ans.

Durant son enfance, Kamala Harris a vécu à Montréal pendant cinq ans. Sa mère avait obtenu un poste dans un hôpital de la ville et à l’université McGill. S’agissant du cursus scolaire de Kamala Harris, elle a d’abord étudié dans une école francophone, avant de poursuivre sa scolarité dans un établissement anglophone (Westmount High School).

Élève brillante, elle a étudié la science politique à l’université Howard située à Washington puis a suivi des études à l’école de droit Hastings de l’université de Californie. À la fin de ses études, elle intègre le barreau de Californie en 1990. C’est le début d’une ascension rapide, qui la conduira au comté d’Almeida, puis à la cour d’appel de l’assurance chômage de Californie. En 2010, elle est élue procureure générale de cet État et est réélue en 2014 pour un second mandat. C’est à cette date qu’elle a épousé l’avocat Douglas Emhoff.

Après avoir affronté Joe Biden lors de la primaire démocrate à la course à la Maison-Blanche, la Californienne grimpe en flèche dans les sondages par rapport aux autres candidats démocrates briguant l’investiture, passant brièvement en seconde position derrière Biden. Mais elle ne parvient pas à conserver cette dynamique et doit se retirer de la course à la présidentielle en décembre 2019. En mars 2020, elle rallie le camp Biden.

À noter que la cuisine fait partie des passions de Kamila Harris. Elle a l’habitude, dit-on, de découper les pages de recettes du «New York Times» et aurait testé presque toutes les idées de plats du best-seller «The Art of Simple Food» d’Alice Waters.

   

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