Déconfinement ou pas, les affaires des organisations criminelles prospèrent, notamment en Italie. L’une d’elles, la mafia, se fait fort de prêter immédiatement aux entreprises les liquidités dont elles ont besoin pour peu que les organismes de crédit leur refusent un prêt. Revers de la médaille, ces mêmes entreprises s’en trouvent redevables à la mafia.
C’est la première banque d’Italie, s’est alarmée l’association SOS Impresa. Et elles constituent une tentation forte pour les entreprises en difficulté qui se heurtent aux lenteurs bureaucratiques et à l’extrême prudence des instituts de crédits lorsqu’elles demandent un prêt.
Une aubaine pour les organisations criminelles qui peuvent infiltrer de nouveaux secteurs de l’économie ou renforcer leur emprise sur les nombreuses PME qui leur sont déjà redevables. Selon les chiffres communiqués par l’association SOS Impresa, un cinquième des entrepreneurs italiens seraient ainsi victimes d’extorsions, de rackets et autres prêts usuriers, correspondant à un taux de 50 % supérieur à celui appliqué en moyenne par les banques. Un business juteux qui rapporterait aux organisations criminelles environ 100 milliards d’euros de prélèvements illégaux, soit environ 7 % du PIB italien.
