FIFM 2024 : Dernier clap de la compétition et émotions à fleur de peau

by La Rédaction

Marrakech, 6 décembre – La 21e édition du Festival International du Film de Marrakech a offert une dernière journée de compétition riche en émotions et en découvertes cinématographiques. Entre poésie et réalisme, ce fut une véritable célébration du 7e art.

La journée a débuté avec deux œuvres singulières et captivantes : « Perfumed with Mint » du Tunisien Muhammed Hamdy et « Happyend » du Japonais NeoSara. Le premier, une fable poétique et fantastique, transporte le spectateur dans un univers sensoriel unique, tandis que le second plonge dans l’intimité de deux amis japonais vivant leur dernière année de lycée, une période marquée par des séparations et des choix décisifs. Ces récits, bien que très différents, ont touché le public par leur authenticité et leur profondeur.

   

Cependant, le véritable événement du jour fut un voyage passionnant dans l’univers créatif de quatre jeunes scénaristes-réalisateurs marocains. Yasmine Benkiran (Reines), Alaa Eddine Aljem (Le Miracle du Saint Inconnu), Ismaël El Iraki (Zanka Contact), et Kamal Lazrak (Les Meutes) ont captivé les festivaliers en partageant leur passion et leur vision du cinéma. Chacun avec son style distinct, ils revendiquent une liberté artistique totale, loin de toute obligation morale ou politique. Leur ambition commune ? Faire des films qui leur ressemblent, des histoires sincères et universelles. Ces quatre talents promettent un avenir radieux au cinéma marocain, d’autant qu’ils ont tous confié travailler sur de nouveaux projets passionnants.

Pour clore cette journée, David Oelhoffen a présenté son film coup de poing « Le Quatrième Mur ». Ce drame, inspiré de l’œuvre de Sorj Chalandon, interroge le rôle de l’art dans un contexte de guerre. L’histoire, située à Beyrouth en 1982, met en scène Georges, un homme décidé à monter une pièce de théâtre réunissant des acteurs de différentes confessions. Une tentative d’utopie rapidement rattrapée par la dure réalité du conflit. Le réalisateur, visiblement ému, a rappelé la pertinence tragique de son film, tourné en 2022 mais étrangement actuel. Déjà invité au FIFM en 2014 avec « Loin des Hommes », Oelhoffen a remercié chaleureusement le festival pour son soutien constant au cinéma d’auteur.

La 21e édition du FIFM s’achèvera demain en grande pompe, lors de la cérémonie de clôture au Palais des Congrès. Cinéastes, acteurs, et amoureux du 7e art se retrouveront pour découvrir un palmarès qui promet de couronner une année exceptionnelle de créativité et d’émotions.

Rendez-vous demain pour célébrer ensemble la magie du cinéma.

   

Vous aimerez aussi