Quand bien même munie d’un visa en cours de validité, Dr. Hennou Allali Maamar, cette marocaine de 80 ans, a été refoulée de l’aéroport de Montpellier car elle n’avait pas de certificat d’hébergement.
Son fils, qui n’est autre que Younes Maamar, ancien patron de l’Office national d’électricité (ONE), s’est fendu dans une lettre de colère, mais d’adieu aussi dit-il, à l’encontre du président Macron.
Il s’agit certes des mots d’un fils qui décide de s’adresser au président de la république française pour lui présenter les mérites de cette femme et ses liens affectifs avec la France tout en lui faisant part de son indignation, mais cette lettre est fort symptomatique de la politique abjecte menée depuis quelques temps par les autorités françaises, aussi arbitraire et inhumaine soit-elle, à l’encontre du peuple marocain.
En sortant cette lettre de son cadre privé, elle doit aussi être perçue comme un cri de protestation de tout citoyen marocain, indépendamment de son milieu social et professionnel, qui pour une raison ou une autre se voit refuser l’entrée au territoire français bien qu’il soit détenteur d’un visa en bonne et due forme.
La démarche de Younes Maamar a suscité beaucoup de réactions sur la toile, dont certaines invitent vraiment à la réflexion. « En retour, qu’elle est la réponse du gouvernement Marocain ? Pourquoi les Marocains continuent de demander des visas pour passer des vacances en France ?
Pourquoi les plus jeunes continuent d’étudier en Français sachant que celà limite leur mobilité internationale ?
Un swot analysis nous incite à revoir au plus vite, avec intelligence et en douceur nos partenariats culturels et économiques ! », commente par exemple S.M…
Maître Hachim Fadili, du barreau de Paris, quant à lui, revient sur les droits et les procédures que chaque citoyen marocain notamment doit connaître.« Tout refus d’entrée en France fait l’objet d’une décision écrite et motivée : obligation d’expliquer les raisons pour lesquelles la décision a été prise. Cette décision doit être remise en main propre. Toute l’attention est appelée sur le fait qu’à ce stade, il est possible d’avertir la personne chez qui l’on sera hébergé, le Consulat Général du Royaume du Maroc de la circonscription ou l’avocat de son choix. Il est également possible de refuser d’être rapatrié avant 1 jour franc. Il s’agit du jour qui dure de 0 heure à 24 heures. Cette tranche ainsi calculée ne tient pas compte du jour de la décision à l’origine du délai, ni du jour de l’échéance. Par ailleurs, il y a en parallèle une pratique diplomatique à ne pas négliger, soit la possibilité d’avertir le Consulat Général. Cette démarche peut être d’une redoutable efficacité. », nous apprend-il.