Après le succès de son premier spectacle, Karim Duval revient au Maroc avec un stand up inédit, écrit à 100% pour le public marocain.
Intitulé “Noss-Noss-Talgie”, c’est l’histoire d’un mec parti de son pays d’enfance il y a 20 ans sans jamais le quitter. Un mec qui pense à Bouznika alors qu’il est sur une plage à Miami. Qui rêve de kefta alors qu’un Parisien l’a traîné de force dans un restaurant vegan. Qui convertit encore tout en dirhams quand il fait ses courses. Et n’oublie pas de ralentir quand sa vie est speed.
De ses vidéos YouTube à son spectacle Y, Karim est un artiste au parcours inhabituel. Centralien, il a en effet exercé le métier d’ingénieur informatique avant de tout plaquer pour devenir humoriste.
Son premier spectacle, joué près de 1 000 fois, était intitulé Melting Pot, un terme qui fait écho à son identité multiple. Né en 1981 à Aix-en-Provence, son père est marocain, sa mère française née à Tahiti. « J’avais non seulement deux cultures mais deux sensibilités sociales. J’allais à l’école française de Fès, un établissement élitiste, j’étais entouré de camarades aisés mais une partie de ma famille paternelle, marocaine, était très pauvre, analphabète même. »
La maison familiale était pourtant ouverte, des touristes étrangers de passage y sont fréquemment invités. C’est là que le fils de professeurs, bon élève, doué en maths, s’essaie à ses premières imitations tout en poursuivant une scolarité exemplaire qui le conduit en France jusqu’à l’École centrale. Par la suite, son expérience dans le conseil a rapidement pris court.
Si les thèmes que Karim Duval aborde, ainsi que sa présence sur LinkedIn, attirent de nombreux cadres, pas question toutefois pour l’humoriste de ne s’adresser qu’à un public de bobos urbains et intellectuels. Il cherche à diversifier ses thèmes et y parvient. Aussi, se situe-t-il dans la même veine que les humoristes qui véhiculent le message de la diversité culturelle et de la tolérance.
Karim Duval se produira ce soir à la salle Allal Al Fassi de Rabat.
