Du 22 au 29 de ce mois, et sous le signe « Science et conscience », la quinzième édition du Festival de la Culture Soufie se tiendra à Fès.
A cette occasion, Faouzi Skali, Président dudit Festival, a présenté un programme d’exception avec près de 200 artistes et chanteurs spirituels de confréries du monde de l’Inde, Azerbaïdjan, Turquie, Kosovo, Syrie, France, Perse et du Maroc. Des artistes messagers qui préservent leurs traditions et diffusent les musiques du soufisme et des répertoires ancestraux, en proposant des interprétations vivantes et revisitées.
Plus en détail, la soirée d’ouverture proposera une immersion à la cour moghole indienne, où les virtuoses de la musique hindoustanie de l’Inde du Nord, les interprètes de chant soufi qawwali et de la danse kathak, seront réunis pour mettre en lumière un prince soufi indien du XVIIème siècle, Dârâ Shikôh et ses actions en faveur de la coexistence paisible des religions.
Aussi, quatre concerts exceptionnels permettront de notamment découvrir l’ensemble du Samaa Orchestra et l’art du Mugham d’Azerbaïdjan inspiré de la poésie soufie de Nizami, portés par une jeune génération de virtuoses exceptionnels.
Le Festival accueillera par ailleurs et pour la première fois l’ensemble de musiciens et de derviches tourneurs turcs de Konya pour un grand spectacle envoutant de samaa mevlevi, en référence au célèbre poème des Rubâi’yât de Rûmî.
Dans le même temps, un émouvant récital de chants bretons et soufis consacrés aux «Sept Dormants» rendra hommage au moine rescapé de Tibhirine disparu récemment au monastère de Midelt, frère de Jean-Pierre Schumacher. Dans l’esprit de ce partage artistique et inter-cultuel, l’ensemble judaïque Matruz donnera un concert de chants Piyyoutim à la Synagogue Danane.
Enfin, la soirée de clôture rendra hommage au grand maître marocain du soufisme arabo-andalou, Muhammad al-Harrâq, célébré en tant que maître de la Voie par la Beauté et dont l’œuvre poétique sera chantée par les plus grandes voix du chant arabo-andalou.