L’American Arts Center de Casablanca prolonge, jusqu’au 17 juin, l’exposition « L’Avenir est au Passé », restitution d’une résidence de l’artiste française Rebecca Brodskis sur invitation d’African Arty, et des artistes peintres marocaines Amina Azreg et Rahma Lhoussig. « Trois jeunes femmes qui font revivre la mémoire dans cette enceinte, chacune racontant son propre histoire et ses propres rêves », explique African Arty, galerie d’art, sise à Casablanca, réservée à l’art du continent africain.
Plus en détail, Rebecca Brodskis explore les souvenirs puissants de son enfance au Maroc, influencée par sa grand-mère, également une artiste peintre. Ses récentes œuvres tendres et émouvantes représentent des femmes amazighes, des matriarches aimantes et des philosophes.
Amina Azreg crée pour sa part des intérieurs solitaires qui rappellent les tableaux de ville d’Edward Hopper mélangés à une touche de surréalisme. Ces espaces impeccables, parfois vides ou oubliés, évoquent les traces des rêves de la nuit précédente. Les détails exquis ajoutent une touche dramatique et créent une atmosphère propice à tout, à rien, ou à quelque chose de mystérieux.
Enfin,les œuvres de Rahma Lhoussig mettent en scène une protagoniste qui flotte sur des fonds pastel, entourée de ballons, d’objets abandonnés, de peluches et d’oiseaux vivants. Elle évolue dans un monde d’imagination qui rappelle les rêveries de l’adolescence et un univers à la fois étrange et fascinant. Les zones de la toile restent indéfinies, mélangeant réalisme et espace, avec des annotations griffonnées qui révèlent le processus de création captivant de Lhoussig. Elle invite le spectateur à découvrir ce territoire entre conscience et inconscience, à travers les yeux d’une jeune héroïne qui observe le monde sans préjugés.