Lionceaux affamés, trophée croqué : le Maroc rugit sur l’Afrique U17

by La Rédaction

Il aura fallu attendre le 19 avril 2025 pour voir les Lionceaux de l’Atlas planter leur toute première griffe dorée sur la CAN U17. Dans une finale tendue, verrouillée tactiquement, le Maroc a fait plier le Mali aux tirs au but (4-2), après un nul vierge au stade El Bachir de Mohammedia. Le héros ? Encore une fois, Chouaib Bellaarouch, le gardien de l’Académie Mohammed VI, auteur de deux arrêts magistraux, a endossé son costume de muraille.

Ce sacre n’est pas un simple coup d’éclat. Il s’inscrit dans une dynamique de fond : celle d’un football marocain en pleine renaissance, porté par une vision à long terme. Les graines avaient été semées par la sélection A, dont l’épopée jusqu’en demi-finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar avait réveillé une ferveur populaire et insufflé une grinta nouvelle dans toutes les catégories. Cette inspiration s’est prolongée avec la belle aventure des U23 aux Jeux Olympiques. Aujourd’hui, les U17 viennent couronner ce renouveau, confirmant que le Maroc ne se contente plus de rêver : il bâtit.

   

Le match, lui, fut âpre. Dès les premiers instants, les deux sélections se sont rendues coup pour coup dans un ballet tactique serré. Abdellah Ouazane s’est illustré par ses percussions, tandis que Zakari El Khalfioui a su dicter le tempo au milieu, orientant systématiquement le jeu avec maturité. Mais c’est dans les cages que le Maroc a trouvé son talisman : Bellaarouch. Déjà décisif en demi-finale face à la Côte d’Ivoire, il a récidivé face aux Aiglonnets du Mali. Et c’est avec une panenka culottée d’Iliass Belmokhtar que le rideau est tombé, scellant une victoire à la fois technique et symbolique.

La montée en puissance de cette génération — des noms comme Ziyad Baha, percutant en quart face à l’Afrique du Sud, ou Nassim El Massoudi, solide en défense, en sont les incarnations — montre que le Maroc n’a pas simplement gagné une coupe. Il a affirmé sa place parmi les locomotives du football africain, avec un réservoir de talents désormais alimenté par une formation structurée, modernisée, et ambitieuse.

En marge de la finale, la Côte d’Ivoire s’est adjugée la troisième place en disposant du Burkina Faso (1-1, 4-1 aux tirs au but), concluant une édition marquée par un niveau de compétition relevé et une montée en qualité des jeunes sélections africaines.

Ce sacre des Lionceaux n’est pas une fin, mais un commencement. Le Maroc avance, patte après patte, vers un avenir où le rêve devient routine, et où chaque titre semble un peu moins improbable qu’hier.

   

Vous aimerez aussi