Mariage de Jeff Bezos : Venise en ébullition pour trois jours de luxe

by La Rédaction

Venise s’apprête à vivre une parenthèse aussi prestigieuse que polémique. Du 24 au 26 juin, la cité lagunaire sera le théâtre d’un mariage aussi médiatisé que controversé : celui de Jeff Bezos, deuxième fortune mondiale, et de sa fiancée Lauren Sánchez. Un événement d’envergure hollywoodienne, qui s’annonce somptueux… mais dont l’impact sur la vie quotidienne des Vénitiens pourrait bien faire grincer des dents.

L’initiative, orchestrée en coulisses par Domenico Dolce – du duo Dolce & Gabbana – aurait séduit Luigi Brugnaro, maire de la ville depuis 2015, qui voit dans ce mariage une aubaine touristique et économique. « L’événement aura des répercussions de plusieurs millions d’euros pour notre ville », s’est-il félicité dans le Corriere della Sera. Pourtant, derrière les paillettes, les critiques fusent déjà. Car la Sérénissime, habituée aux foules de visiteurs, redoute une saturation totale pendant ces trois jours.

   

La logistique s’annonce en effet titanesque. Le yacht Koru, palace flottant de 500 millions de dollars, amarrera dans la lagune, exigeant un dispositif de sécurité d’envergure. Cinq des hôtels les plus luxueux de la ville – le Gritti Palace, le Danieli, l’Aman Venice, le Cipriani et le St. Regis – ont été intégralement réquisitionnés pour l’occasion. La place Saint-Marc et ses alentours seront, de fait, monopolisés par des invités triés sur le volet : de Katy Perry à Oprah Winfrey, en passant par Kim Kardashian, Ivanka Trump ou encore Karlie Kloss, c’est tout un casting de gala qui est attendu, selon TMZ.

Mais si la liste des célébrités fait rêver, les habitants, eux, n’en peuvent plus. « Ça va être un vrai casse-tête », confie Francesca, guide touristique, au Guardian. Entre restrictions de circulation, privatisation d’espaces publics et pression sur les infrastructures, beaucoup dénoncent un nouveau coup porté à une ville déjà fragilisée par le surtourisme. Sur les réseaux sociaux, notamment dans le groupe “Venezia non è Disneyland”, la colère gronde, teintée parfois d’ironie amère. Certains ironisent même en suggérant une “taxe de mariage transatlantique” en clin d’œil à la politique douanière de Trump, dont les proches feront partie des invités.

Reste une inconnue de taille : le lieu exact de la cérémonie. Si le Palais des Doges ou l’Arsenal ont été évoqués puis écartés, c’est désormais la Fondation Cini, sur l’île de San Giorgio Maggiore, qui tient la corde. Un écrin calme, sécurisé, avec vue imprenable sur la ville, à la hauteur des ambitions du couple.

Venise, qui a déjà vu défiler George Clooney ou Salma Hayek pour des noces de rêve, se prépare donc à accueillir une nouvelle union hors-norme. Mais cette fois, sous les dorures et les flashs, une partie de la population pourrait bien se sentir reléguée… au rang de figurants.

   

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