Le duo explosif composé de Bassem Youssef, comédien égyptien, et Amjad Nour, créateur de contenus soudanais, a frappé fort avec leur dernière satire, “Bibi’s Trial”. Ce faux procès de Benjamin Netanyahu devant la Cour pénale internationale (CPI) aborde, sur le ton de l’humour, des questions géopolitiques brûlantes. Publiée sur YouTube le 6 octobre, cette vidéo de cinq minutes a rapidement cumulé 900 000 vues et plus de 135 000 j’aime, attirant une large audience. Sous-titrée en arabe et en anglais, elle vise un public international, ce qui lui permet de toucher un éventail plus large de spectateurs. Youssef et Nour y mélangent habilement dérision et critique politique pour dénoncer la domination occidentale sur la justice internationale.

La justice parodiée, marionnettes incluses

Bassem Youssef incarne en effet un juge de la CPI, coiffé d’une perruque, qui condamne un Netanyahu fictif à la prison à vie. De son côté, Amjad Nour, dans le rôle d’un avocat américain, tourne en ridicule la défense en feignant l’ignorance quant à l’existence de la Palestine. Ce qui marque particulièrement, c’est la scène où le jury est représenté comme des marionnettes, manipulées par l’avocat. Cette image puissante illustre de manière satirique l’idée d’une justice internationale contrôlée par les grandes puissances, avec les États-Unis tirant les ficelles.

Un coup de projecteur sur l’injustice

La vidéo va au-delà du simple divertissement en pointant du doigt l’inaction de la communauté internationale. Bassem Youssef, souvent comparé à Jon Stewart pour son rôle central dans la satire politique, est une figure majeure de l’humour engagé, surtout en Égypte et au Moyen-Orient. Comme Stewart aux États-Unis, Youssef utilise l’humour pour critiquer les puissants et aborder des sujets graves, notamment dans le cadre du printemps arabe. Avec cette vidéo, Youssef et Nour dénoncent la couverture politique accordée à Israël par des nations influentes comme les États-Unis, tout en soulignant l’importance de la justice internationale. Réalisée par Bassel Nasser, l’œuvre satirique connaît un véritable succès sur les réseaux sociaux, renforçant la réputation des deux artistes en tant que voix majeures de la satire politique dans le monde arabe.