Comme cela est si facile de détruire et de tuer ! Mais construire et reconstruire, renaitre et vivre, cela prend du temps, cela exige beaucoup de volonté, et surtout la cicatrisation des blessures dans les corps et dans les mémoires.
Plusieurs mois de massacres, après un processus destructif plus que centenaire. Face à ce qui est devenu un « spectacle morbide », au risque de banaliser à l’ex- trême le mal, et où les cris d’indignation n’ont eu presque aucun effet sur l’auteur direct de ce génocide prémédité, quel sens la vie peut continuer à avoir chez les morts-vivants et les survivants ?
Certaines guerres, dans leur prolonge- ment, deviennent plus autodestructives que destructives. Et c’est le cas de l’Etat sioniste dans le processus génocidaire qui s’est accéléré depuis le 7 octobre 2023. La propagande sioniste espérait faire de cette date un début et occulter la gestation d’un conflit colonial plus que centenaire. Aujourd’hui, le résultat s’est révélé inverse. La question, devenue quasi-universelle, qui s’est propagée comme une lumière aveuglante, après une longue nuit de souffrances et d’in- justice est : pourquoi? Le silence a été brisé. Le jeu de confusion à travers l’instrumentation politique de l’antisé-mitisme par le sionisme commence à être dévoilé au grand jour. Israël a mis en place un système d’apartheid, c’est- à-dire un système où l’Etat consacre officiellement une discrimination sur la base de la religion. Seules les personnes de confession ou d’origine juive peuvent accéder à la citoyenneté israélienne. Israël rejette systémati- quement les décisions onusiennes et piétine le droit international humani- taire. Israël s’arroge le droit d’occuper des territoires situés bien au-delà des frontières tracées par l’ONU, en 1948. Israël mène des opérations de guerre dites préventives mais qui sont en fait des agressions. Israël cible et élimine physiquement des personnes en dehors de toute procédure judiciaire (…). Pour l’Etat d’Israël, quiconque s’oppose à son idéologie et à sa politique est anti- sémite. Ainsi, le Secrétaire général de l’ONU est traité d’«antisémite». L’ONU serait une organisation «antisémite». La Cour pénale internationale, le Pape, les enfants tués à Gaza (…), tous «anti-sémites». C’est le stade ultime d’une folie meurtrière jamais observée dans les «temps modernes», pire que celle atteinte par le fascisme et le nazisme. Mais cette accusation diffamatoire d’an- tisémitisme ne fait plus taire le monde. Nombreux sont les artistes et les sportifs qui osent briser le silence et remettre en cause ce mensonge. C’est notamment le cas d’Angelina Jolie pour qui: «les droits de l’homme dans le monde sont véritable- ment un gros mensonge, je découvre que ces droits et cette justice sont accordés à certaines personnes et pas à d’autres».
Susan Sarandon a même été licenciée par son agence artistique UTA après avoir dénoncé le génocide en cours en Palestine.
Pour Jessica Chastain, les gens «ne conçoivent pas ce qui est arrivé au peuple palestinien dans l’histoire». Christopher Landon s’est solidarisé avec Melisa Barrera qui a été licenciée pour son soutien à la Palestine. Al Pacino, ce géant du 7 èmeart, a déclaré : «Il suffit de jeter un regard sur l’histoire d’Israël pour savoir qui est terroriste». Gary Lineker, footballeur international a partagé un tweet en appelant à boycotter les athlètes israéliens, tout en exigeant que la FIFA et la CIO prennent leurs respon- sabilités (…). Marcia Cross, sur Gaza, s’interroge : «Comment peut-on vivre parmi des gens avec des yeux qui ne pleurent pas, le cœur qui ne bronche pas et des voix qui restent silencieuses. Il n’y a pas de mots pour l’horreur, et le silence me fait croire que je suis sourde». Cynthia Nixon a entamé une grève de la faim en soutien à la Palestine et pour réclamer un cessez-le-feu. Pour Anthony Hopkins, «Israël est synonyme de guerre et de destruction et nous, Américains, sommes derrière cette guerre. J’ai honte d’être américain». Pour Roger Waters, du groupe Pink Floyd, «Israël est un Etat d’Apartheid». Oliver Stone a déclaré : «Je n’ai jamais vu un tel massacre» (…). Chaque jour, des personnalités, bien connues dans le monde pour leurs convictions et leurs valeurs humanistes, dénoncent le «géno- cide à ciel ouvert» en Palestine. Alors, le monde entier, à l’exception d’Israël et de ses quelques complices, serait-il devenu antisémite ?