Rabat prend de la hauteur : un voyage entre ciel et mémoire

by La Rédaction

Il est des villes qu’on croit connaître, jusqu’au moment où l’on décide de les regarder autrement. C’est précisément ce que propose le documentaire Rabat vue du ciel, mis en ligne le 4 avril 2025, avec ses 18 minutes d’élégance suspendue dans les airs. Grâce à des images aériennes en haute définition et une narration posée, presque méditative, ce film nous emmène au-dessus de la capitale marocaine pour en révéler les multiples facettes — historiques, culturelles, architecturales et naturelles.

Écrit et réalisé par Jalal Habach, ce documentaire produit par Habach Prod s’inscrit dans une démarche contemplative, tournée vers la valorisation du patrimoine à travers l’œil du ciel. Dès les premières minutes, Rabat s’offre comme une ville de contrastes assumés. Posée entre l’Atlantique et le fleuve Bouregreg, elle déroule ses jardins luxuriants à côté de ses tours modernes, ses ruelles anciennes aux abords d’avenues flambant neuves. On découvre ainsi une cité enracinée dans une histoire millénaire, remontant aux Phéniciens puis aux Romains, avant de devenir un foyer dynamique des dynasties berbères et arabes. L’héritage andalou s’y mêle également, en écho à l’accueil des musulmans et juifs après la Reconquista.

   

Le documentaire accorde une place particulière à la médina et à la Kasbah des Oudayas. Là, les ruelles sinueuses, les mosaïques colorées et les maisons à la blancheur éclatante donnent à voir une Rabat intemporelle. Rue des Consuls, autrefois cœur diplomatique, bruisse désormais des gestes des artisans. La Kasbah, perchée sur un éperon rocheux, offre des vues saisissantes sur l’océan, tout en racontant, à travers ses murs, la richesse d’un patrimoine à la croisée des civilisations.

Puis, au fil des plans, les symboles de la ville s’enchaînent. La tour Hassan, minaret inachevé du XIIe siècle, impose sa silhouette austère mais majestueuse. À ses pieds, le mausolée Mohammed V incarne un Maroc moderne qui rend hommage à ses figures fondatrices. Plus loin, les lignes audacieuses de la tour Mohammed VI ou du Grand Théâtre signent une ambition contemporaine tournée vers l’innovation et la culture.

Mais Rabat vue du ciel n’est pas qu’un hommage figé au patrimoine. C’est aussi une célébration du vivant : plages animées, parcs verdoyants, rythmes urbains et sérénité végétale s’y entremêlent. Le film prend son temps — et nous invite à en faire autant — pour laisser à chaque détail le loisir de s’imprimer dans notre regard.

Au final, ce documentaire ne se contente pas de survoler Rabat. Il la contemple, la raconte, et surtout, la fait ressentir. Un véritable poème visuel signé Jalal Habach, qui confirme que la capitale marocaine mérite plus qu’un détour : elle appelle à l’élévation.

   

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