La Galerie 38 à Casablanca a ouvert ses portes pour le vernissage de l’exposition Interlude de l’artiste Meriam Benkirane. Cet événement marquait un tournant significatif dans la carrière de l’artiste, qui délaisse la peinture acrylique pour explorer les possibilités offertes par la peinture à l’huile. Interlude représente bien plus qu’une simple transition technique, c’est une pause poétique dans le parcours créatif de Benkirane, une réflexion nouvelle qui s’impose dans son œuvre.
Meriam Benkirane s’inspire également de ses nombreux voyages à travers les mégalopoles du monde. Ces villes tentaculaires nourrissent sa fascination pour la démesure urbaine et suscitent des questionnements sur la modernité, thèmes récurrents dans son travail. Les œuvres présentées offrent une abstraction géométrique riche, où les lignes et les formes se font le reflet de cette réflexion sur les environnements urbains contemporains.
Par ailleurs, Interlude introduit un concept nouveau dans l’œuvre de Meriam Benkirane : celui de « réalisme virtuel ». À travers cette approche, l’artiste réorganise des éléments du monde digital tout en empruntant des techniques classiques comme le sfumato, utilisé pour créer des contrastes subtils entre ombre et lumière. Ce mélange audacieux de l’ancien et du moderne témoigne d’une maturité artistique, offrant une nouvelle profondeur à ses créations.
