Révélation : Elon Musk, l’histoire méconnue de son installation illégale aux États-Unis

by La Rédaction

Elon Musk, aujourd’hui figure emblématique de la tech et soutien de Donald Trump, aurait commencé sa carrière dans une situation bien différente de celle qu’il dépeint aujourd’hui. Selon une enquête du Washington Post, le milliardaire s’est installé illégalement aux États-Unis dans les années 1990, lançant sa première start-up sans disposer d’un visa de travail valide.

Arrivé de son Afrique du Sud natale en 1995 pour suivre un programme de doctorat à Stanford, Musk n’y a finalement jamais assisté. Deux jours après le début des cours, il a abandonné pour se consacrer à son projet d’entreprise, Zip2. À l’époque, les étudiants étrangers ne pouvaient ni abandonner leurs études ni travailler légalement sans perdre leur statut. Musk s’est donc rapidement retrouvé en situation irrégulière.

   

Dans un courriel de 2005, il a reconnu qu’il n’avait ni le droit de rester dans le pays ni les ressources nécessaires pour poursuivre ses recherches : « Le diplôme ne m’intéressait pas vraiment, mais je n’avais pas d’argent pour un laboratoire, et je n’avais pas le droit de rester légalement dans le pays », expliquait-il. Cette réalité contraste avec les récits plus romancés que Musk a souvent présentés, évoquant son parcours d’immigré à succès aux États-Unis.

Son aventure entrepreneuriale a toutefois rapidement décollé. Zip2 a attiré l’attention de Mohr Davidow Ventures, qui a investi trois millions de dollars dans la société en 1996, mais à une condition : Musk devait régulariser sa situation dans les 45 jours pour valider l’accord. Quelques années plus tard, en 1999, la vente de Zip2 pour 300 millions de dollars marquera le début de sa fortune.

Malgré ces débuts marqués par l’irrégularité, Musk a toujours évité de parler de cet épisode en ces termes. En 2013, il évoquait une « zone grise », mais insistait sur le fait qu’il était techniquement en règle à son arrivée. En 2020, il déclarait encore : « J’étais légalement là en tant qu’étudiant », tout en omettant de mentionner qu’il n’avait jamais validé son inscription à Stanford, comme le confirme une déposition de 2009.

Il est important de noter que dans les années 1990, les règles d’immigration étaient moins strictes qu’aujourd’hui. Cependant, travailler sans visa de travail ou dépasser la validité d’un visa restait illégal. Ces révélations jettent une nouvelle lumière sur la position actuelle d’Elon Musk, qui s’est aligné sur des discours politiques sévères contre l’immigration clandestine. Il critique régulièrement les politiques migratoires ouvertes et a soutenu les affirmations de Donald Trump sur la prétendue menace des immigrés sans papiers.

Avec une fortune estimée à 237 milliards de dollars, Musk est devenu une figure influente dans la sphère politique américaine. Il a injecté plus de 75 millions d’euros dans la campagne républicaine à l’approche de l’élection présidentielle de novembre 2024, et pourrait occuper un poste stratégique si Trump revient au pouvoir.

   

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