Le photographe canadien Vladimir Antaki capture dans son appareil photo des commerçants pas comme les autres, au beau milieu de ce qu’il appelle leur vie. Il a ainsi pu immortaliser le temps d’une prise plus de 250 petits commerçants du monde entier. « La raison pour laquelle je faisais cette série de photos, c’est pour rendre hommage à ces gens », a déclaré Antaki. Au cours des sept dernières années, Antaki a photographié un cireur de chaussures à Paris, un vendeur de disques new-yorkais, un mécanicien à Beyrouth, une mercerie à Montréal, un réparateur de gramophones à Istanbul et bien d’autres. Antaki considère ces magasins comme des remparts d’individualité et de diversité dans un monde de plus en plus dominé par les chaînes de vente au détail internationales. Le photographe appelle les bodegas, les boutiques et les ateliers capturés dans ses photographies « des temples urbains ». « Ce sont les endroits où les gens passent littéralement leur vie. Certains existent depuis 50 ans, 60 ans. Je pense donc que ces lieux ont quelque chose de sacré », explique-t-il. Le nom de la série de photographies « The Guardians », reflète en effet cette atmosphère protégée.
Les « Temples urbains », par l’oeil de Vladimir Antaki
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