Se vêtir comme il y a plusieurs dizaines d’années, c’est aujourd’hui la tendance du moment. Le vintage n’est pas qu’un phénomène de mode, c’est un changement de comportement sociétal. Ce qui diffère aujourd’hui, c’est qu’elle s’est élargie au grand public.
La mode n’est autre qu’un éternel recommencement, voire un renouvellement perpétuel. C’est en substance ce que déclarait à la presse britannique début janvier Virgil Abloh, Directeur artistique Homme chez Louis Vuitton. Le créateur américain ne croyait pas si bien dire, lui qui soulignait la formidable capacité du vintage à exprimer des croyances et un style personnel. «Il y a tellement de vêtements cools dans les boutiques vintage. Il s’agit juste de les porter», disait-il. «Je pense que la mode va s’éloigner du marché du neuf pour davantage se plonger dans ses archives», concluait-il. Une mode qui permet clairement de se replonger dans son passé.
Est-ce à dire que la production mondiale du vêtement suscite moins d’intérêt chez la clientèle, compte tenu du contexte économique et de la pandémie actuelle ? Non pas vraiment, d’autant le secteur n’a cessé de croître durant ces quinze dernières années. En revanche, l’intérêt que l’on peut avoir pour les habits neufs est en train, selon les spécialistes, de décroître sensiblement. Beaucoup de vieux vêtements jamais portés dorment dans les placards. Ils sont quatre millions de tonnes à être jetés chaque année notamment en Europe. De quoi alimenter négativement la réputation très polluante de l’industrie de la mode. Fort heureusement avec l’apparition de plateformes web spécialisée dans la revente de vêtements en bon état que l’on ne porte plus, la mode vintage risque d’avoir encore de beaux jours devant elle.