Walid Halimi rend hommage à l’AfroBeat

by La Rédaction

Le bassiste marocain le plus convoité de la place rend hommage à Tony Allen, un an après sa mort. De groove à groove, le musicien célèbre le génie du batteur iconique colonne vertébral de l’Afrobeat avec un son habité et passionné et un clip gracieux signé Raja Saddiki. Musique.

Un regard à la fois admiratif et vif, les mots qu’il faut, le son qui tue, Walid Halimi rend hommage à une inspiration, un modèle, le co-fondateur de l’AfroBeat qui a traversé les styles comme les époques : Tony Allen, décédé il y a un an jour pour jour. Le bassiste marocain compose un morceau afin de lui déclarer tout son amour et son admiration. « Dans ce titre, je rends hommage à un homme qui était un véritable musicien, et qui avait un sens rythmique unique. Son groove était d’une grande élégance. J’ai senti, ce 30 avril 2020, une vraie urgence à composer cette chanson pour qu’il ne parte pas en silence » confie le musicien qui tenait à revenir sur l’histoire de celui qui a créé la rythmique de l’afrobeat pensé par le grand Fela Kuti. En partenariat avec la Fondation Touria et Abdelaziz Tazi, le musicien choisi l’Uzine pour donner du sens à un morceau de qualité sublimé par un clip sophistiqué et gracieux de la réalisatrice Raja Saddiki.

   

 A la basse…

Enfant de Taroudant aux allures d’un Shaman Jamaïquain venu d’ailleurs, Walid Halimi est ce musicien surdoué qui donne un sens à chaque note de son instrument de prédilection : la basse. Un amour pour l’ancêtre du guembri arrivé par hasard, lorsqu’en se concentrant sur un son depuis un casque efficace, il est attiré par cette fréquence saisissante. Il est adolescent et rêve d’empocher le Bac pour demander à ses parents de lui offrir cet ovni musical dont il se sent déjà proche. Depuis, il se donne corps et âme à la musique, bercé depuis toujours par des sonorités différentes, de la musique Amazigh, aux « Rwayess » en passant par le  Chaabi comme l’ Orchestre Faissal, Najat Aatabou, Orchestre Jedouan, la Musique Andalouse, le Melhoune, et la Chanson française, Bob Marley ou encore les Pink Floyd. Un mélange qui va peaufiner sa culture musicale et lui permettre d’intégrer plusieurs projets. Il devient vite un bassiste caméléon, à l’oreille musical aiguisée et à la belle dextérité. En parallèle à des études supérieurs en « industrie agroalimentaire » à Agadir, il enchaine les concerts et commence à travailler avec le groupe Jbara en 2012 avant la consécration en 2013 où « Hamid El Kasri lui propose de l’accompagner sur la scène du Festival Mawazine. « C’était vraiment mon premier concert professionnel devant presque 90000 spectateurs avec mon idole qui plus est ! » confie Walid Halimi qui lie son art à une philosophie de vie. « Le plus important pour moi c’est le côté humain, respecter n’importe quel projet qu’on accepte, respecter les musiciens qui nous entourent, être discipliné côté horaires de répétitions, écouter les leaders des groupes pour arriver à comprendre leur vision afin d’arriver ensemble à un bon résultat musical ». En parallèle à des projets avec d’autres groupes, Walid Halimi vole de ses propres ailes et se concentre sur ses projets personnels. Compositeur et arrangeur, le morceau hommage à Tony Allen est le premier d’une longue série de compositions personnelles. Comme quoi l’AfroBeat est aussi Marocain…

   

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