Célib à taire

by La Rédaction

Il parait que les Femmes viennent de Vénus et que les Hommes viennent de Mars. Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi l’on a si souvent du mal à se retrouver sur la planète Terre. Célib à taire ne se taira point. Elle a tant de choses à dire, de questions à poser, de réponses à trouver.

«Je t’aime, mais je ne peux pas être avec toi ». En voilà une phrase qui a traversé les temps et les espaces. Une punchline digne d’une tragédie grecque. D’un épisode 2 de télénovela avant que José Ricardo ne se rende compte à l’épisode 1234, qu’il ne peut pas se passer de Maria Bella. Mais pourquoi toute cette souffrance. La Célib pense à priori que celui en face d’elle trouve une excuse pour se débarrasser d’elle. La théorie la plus plausible. Il est trop gentil pour dire ce qu’il pense et trouve refuge dans ces quelques mots qui n’ont aucun sens. « Ce n’est pas toi, c’est moi ». Elle l’a déjà fait. Elle en est peu fière mais il faut se l’avouer, c’est une bonne alternative pour ne pas blesser l’autre. Une vérité générale comme si tout le monde était pareil. Chaque être humain est différent. Mais non, le bipède d’en face a l’air sûr de lui, il a une petite notice, sur « omment s’y prendre avec les femmes » qu’il a appris par cœur, et qu’il reprend de temps en temps en se croyant dans le vrai absolu. Et s’il était vraiment dans le vrai ? S’il était sincère sur le moment présent et qu’il y croyait? Qu’est-ce que cela voudrait dire au fond ? Qu’on aurait peur d’aimer, d’être avec l’autre ? Mais pourquoi? Pourquoi des couples qui ne s’aiment pas se forment et ceux qui s’aiment ne seraient pas ensemble? Il y a quelque chose dans l’ordre de la fatalité qui est intéressant. La vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue pleinement. Juste à moitié. Sans sa moitié. 

   

Célib à terre ?

Après cogitations, la célib passe à l’action. Elle fait des recherches, tente de comprendre ceux qui ne nous comprennent jamais. Pourtant, ce n’est pas compliqué. Si j’ai bien suivi, ce n’est pas moi qui ne veux pas être avec toi parce que j’ai trop envie d’être avec toi? Même Einstein est dépassé. L’enquête est ouverte. «J’ai peur d’aimer, j’ai peur de souffrir donc je préfère être avec quelqu’un dont je ne tomberai jamais amoureux ». Pardon? Que c’est étrange. La peur d’être sous emprise. De tomber. En amour. Oui, parce que c’est tomber quelque part. Comment faire pour se relever? Et bien on avise après. On ne se pose pas de question. «Un homme est binaire », tente d’expliquer N. spécialiste en intérim de la gente masculine, incapable d’en garder un dans sa vie, mais tout à fait capable d’expliquer et d’analyser leurs faits et gestes. De juger aussi. C’est important. « Nous on intellectualise, eux non ». D’accord. Il faudrait peut-être arrêter de comprendre. Mais où va-ton si l’on ne se comprend pas ? Et bien, on ne va nulle part je crois. Ou l’on arrive plus vite. «Comprendre, c’est sympathiser» comme dirait Charles Régismanset. «S‘aimer, c‘est d‘abord comprendre l’autre» m’a-t-on murmuré à l’oreille. «Cherchez à comprendre avant de vous faire comprendre» avait prévenu Stephen R. Covey. «Nous sommes tous différents. Ne juge pas, comprends plutôt » avait prédit Roy T. Bennett. Et moi, je vous dis la suite au prochain épisode, pour continuer à cerner le Gap entre nous. Ou pas. «Il y a un «nous» d’abord ?». Je me tais.