À la galerie L’Atelier 21 de Casablanca, l’art prend des teintes vives et poétiques avec l’exposition « La passion des couleurs », consacrée aux œuvres récentes d’Abdelkader Laârej. Ce rendez-vous artistique, très attendu par les amateurs d’art contemporain marocain, révèle toute la force expressive d’un peintre dont la palette ne cesse de surprendre par sa richesse et sa profondeur.

Abdelkader Laârej, figure incontournable de la scène artistique marocaine, y dévoile un travail mûri par des années de recherche et d’exploration. Autodidacte éclairé, il a été marqué par l’héritage des grands noms de l’art moderne du pays, notamment Mohamed Melehi et Mohamed Chabaa, dont il fut l’assistant. De cette filiation artistique, il a su tirer une liberté de ton, une audace chromatique et une approche profondément personnelle de la composition. Son art, situé entre abstraction et figuration, capte l’invisible, le sensible, et laisse affleurer une dimension presque méditative.
Les œuvres présentées à L’Atelier 21 frappent d’abord par leur énergie. À travers des formes qui se dessinent puis s’évanouissent, et des couleurs qui semblent respirer sur la toile, Laârej installe un dialogue visuel subtil. Le spectateur est invité à naviguer entre les nuances, à décrypter les textures, à se laisser porter par l’émotion du trait. Chaque tableau semble raconter une histoire différente, mais toujours portée par une même sensibilité, une même quête de beauté.

Le corps féminin, fil rouge de cette exposition, est abordé avec pudeur et exaltation. Tantôt silhouette fugace, tantôt présence affirmée, il devient symbole de vie, d’élan et de lumière. À travers cette thématique, l’artiste célèbre la féminité avec une élégance rare, entre hommage pictural et souffle poétique.
Le public ne s’y est pas trompé : le vernissage a rencontré un franc succès. Nombreux sont ceux qui ont été touchés par cette proposition plastique sincère et vibrante. « Une émotion pure, un voyage à travers la couleur et la matière », confiait un visiteur conquis. Une exposition qui confirme, s’il en était besoin, qu’Abdelkader Laârej est un passeur d’émotions, un poète du visible.
