Diplôme en prothèse dentaire avec une formation privée en art et infographie, sans oublier un diplôme en design d’espace école par correspondance en France, Houda Gueddari a franchi le pas depuis plusieurs années pour se consacrer à la peinture. Une passion de toujours . En quinze années de travail et d’exposition puisque Houda Gueddari a exposé en 2003 pour une première sortie très remarquée, les oeuvres du peintre ont pris à chaque sortie de nouvelles tournures et de nouveaux horizons.
Une exposition de Houda Gueddari suit une logique simple. Chaque sortie devient du coup un moment d’art et de réflexion sur le sens même de toute création. Tant l’oeuvre du peintre s’inscrit dans une vision très claire sur la femme, la féminité et les rêveries que cela implique entre danse, chorégraphie et volupté. Pour Houda Gueddari, l’art est d’abord une plongée dans la culture avec ses nombreux dessous, toutes ses ramifications qu’il faut scruter pour en dévoiler le sens caché, mais surtout leur ôter leur pseudo sacralité. La femme est au cœur de son approche. La femme telle que son image est véhiculée dans l’imaginaire orientaliste nourrie de stéréotypes et de clichés amoindrissants. La femme est ici mise en valeur. Elle est portée aux nues. Œuvre de la célébration, jamais la femme chez Houda Gueddari n’est appréhendée sous l’angle du doute ou de l’approximatif. Non, la femme est belle. La femme est souveraine. La femme est aérienne, volatile, éthérée, une femme qui échappe aux clichés et qui se meut dans de multiples espaces de liberté.
La femme devient l’ossature même d’une approche picturale qui a bien défini son sujet dans ces nombreuses variations. Les dernières séries de Houda Gueddari ont pris aujourd’hui un nouveau tournant, après plus d’une décennie de travail et d’expositions. On sent que la peintre a franchi un cap dans son approche des images qu’elle offre à voir. Elle laisse désormais place à une explosion de couleurs qui drapent l’ensemble de plus de mystères et de questionnements sur le sens même de ce qui est donné à voir. La femme est saisie dans ce qu’elle a de sensuel, de féminin, comme un hymne à cette force qui émane d’une sérénité toute en désirs. Cette force a été perçue lors des sorties du peintre dans des rencontres de prestige à travers l’Europe et surtout l’Italie où son travail jouit d’un grand accueil, puisque Houda Gueddari vient d’être auréolée du Prix Leonardo De Vinci à Florence.