Armée d’une grande passion pour sa profession et animée d’une volonté de fer à relever les défis, la jeune officier au grand tact mène brillamment sa mission à la tête de la cellule préfectorale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, un service qui lui permet d’exprimer sa fibre humaniste et de défendre ses idéaux. Au fil des ans, Sara, titulaire d’une licence en droit privé, a accumulé une expérience indéniable qui la qualifie à appréhender avec justesse et pondération cette problématique, dans une société en pleine mutation, parfois en perte de repères et qui aspire à asseoir les bases solides d’une égalité des sexes.
Au sujet de sa mission de lutter contre la violence à l’égard des femmes, Sara Chouaib précise que la cellule qu’elle dirige s’occupe de différents types de violences, notamment physiques et verbales, outre les enlèvements et les agressions à caractère sexuel. La cellule entre en action après la réception des plaintes par les victimes ou la saisine par le parquet. La victime bénéficie, tout d’abord, d’un soutien et d’une prise en charge psychologiques, avant de passer à l’étape de l’établissement d’un PV par un officier spécialisé dans ce genre d’affaires.
Pour s’acquitter de leur mission, les membres de la cellule suivent une formation continue, vu la spécificité des situations qu’ils sont appelés à affronter et dont la victime est une femme. La jeune commissaire tient, néanmoins, à préciser que le fait d’être un policier ou une policière ne change pas grand-chose à la mission dévolue à cette cellule. En fait, la présence de la femme dans la police est un plus indéniable pour ce corps de métier car elle est, généralement, dotée d’un sens aiguisé de l’écoute, ce qui encourage les victimes à communiquer sans gêne.
Mme Chouaib a, d’autre part, assuré qu’elle a réussi à surmonter le handicap de concilier vie professionnelle et vie privée, grâce au soutien de sa famille et ses collègues. Elle fait partie de ces femmes marocaines qui sont parvenues à réalisé leur rêve à force de détermination, de courage et de persévérance, au-delà des préjugés et des stéréotypes.
“Il n’y a pas de différence entre femmes et hommes dans le travail. La femme peut bien occuper des postes de responsabilité dans la police, d’autant que les supérieurs nous traitent à pied d’égalité et que les relations professionnelles sont empreintes de respect et de considération”, s’est-elle félicitée.