Les traités d’Ibn Sina ont eu beaucoup d’influence en Occident. Son approche scientifique, son sens de la rigueur scientifique, sa grande connaissance de l’héritage latin et grec, ont fait de lui une des plus grandes passerelles entre Orient et Occident.
Philosophe et médecin de langue persane, Avicenne (de son vrai nom Ibn Sînâ) naît dans la famille d’un fonctionnaire de la dynastie samanide. Son père est musulman chiite et sa mère est sans doute juive, selon plusieurs chercheurs. Très tôt, il montre des dispositions pour l’étude et la médecine. En s’appuyant sur les traités d’Aristote, il acquiert une grande maîtrise des sciences naturelles, de la médecine et de la philosophie. Il exerce par ailleurs des fonctions ministérielles auprès des émirs de la région, une occupation qui n’est pas sans risque et l’oblige plusieurs fois à fuir ou se cacher.
Les commentaires d’Aristote par Avicenne vont inspirer les penseurs occidentaux de l’école scolastique, comme Saint Thomas d’Aquin.
Avicenne va surtout influencer la médecine musulmane et occidentale jusqu’au XVIe siècle avec son ouvrage majeur : le Canon de la médecine (Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb). Il sera traduit en latin par Gérard de Crémone peu après sa mort.