Adil Belgaid : The Fighter

by Abdelhak Najib

Champion adulé, grande figure du sport national et international, Adil Belgaïd a toujours incarné l’exemple du sportif élégant et cool. Un palmarès incroyable et aujourd’hui deux fils qui marchent sur ses pas. Le passage de relai a été fait avec brio.


   

Sextuple champion d’Afrique, Champion du Maroc des moins de 71 kilogrammes entre 1989 et 1992, Adil Belgaïd a porté très haut les couleurs du drapeau national à plusieurs reprises et ce, dans les plus grandes manifestations sportives. Sportif costaud, fin technicien, judoka puissant, il était craint par tous ses adversaires. Ce n’est pas choses aisée de trôner sur le toit de l’Afrique avec cinq titres en écrasant toute concurrence. Sans oublier les championnats du monde et les Jeux Olympiques. Entre lui et le Judo, c’est une réelle histoire d’amour. Adil Belgaïd est un champion-né. Il fait partie de cette catégorie de sportifs doués. Mais il ne jure que par le travail, les entrainements, le sérieux et la volonté de dépasser toutes les limites. «Depuis mon enfance, j’avais un fort penchant pour les arts martiaux. Et cela est en grande partie dû au fait que j’avais, comme tous les enfants de mon âge, vu les films de Bruce Lee au cinéma. Je voulais être champion. Je savais que je pouvais atteindre mes rêves et aujourd’hui, quand je regarde en arrière je me dis que si j’avais les moyens, que j’avais de l’aide et du soutien, j’aurai accompli encore plus pour mon pays». Pour y arriver, il fallait mettre toutes les chances de son côté. Très vite, il décide d’aller s’entraîner ailleurs. Il décroche son bac et part s’installer en 1990 à Gennevilliers, dans la banlieue parisienne. Il étudie, s’entraîne, se focalise sur son avenir de champion et ne rate aucune séance. «La discipline est tout dans la vie. J’ai toujours été sérieux dans mon travail. Etre sportif c’est un choix de vie qui implique des sacrifices, un rythme de vie très strict, un régime alimentaire, des séances d’entrainements acharnées et surtout ne jamais lâcher. Parce qu’en cours de route, il peut nous arriver de flancher, d’être fatigué, de ne pas voir le bout du tunnel et on peut abandonner. Mais tenir le coup, c’est une lutte de chaque instant».

Installé en France, Adil Belgaïd fait d’une pierre deux coups. Il intègre l’Institut National des Sports et d’Education Physique (INSEP) de Paris. Il s’inscrit également à la Faculté pour suivre une formation de kinésithérapeute. C’est dire toute la volonté de ce jeune homme d’assurer son avenir de sportif et de surtout préparer sa conversion après la gloire et les combats. Déterminé, il n’a compté que sur lui-même. Il a tout fait tout seul, avec l’aide précieuse de ses parents pour y arriver : «Je devais m’entraîner, aller chercher un sponsor, me démener pour trouver un billet d’avion, assister à des stages, faire mes compétitions, alors qu’un sportif de mon niveau qui participe aux Jeux Olympiques, et j’en ai fait trois à Atlanta en 1996, Sydney en 2000 et Athènes en 2004, ne devait s’occuper que d’une seule chose : s’entraîner encore et encore et garder toute son énergie pour décrocher des titres et faire honneur à son pays. Aucun regret. Il ne faut jamais rien regretter. J’ai donné le meilleur de moi-même à chaque fois et je dis à mes fils de ne jamais regretter. Ça ne sert à rien, après coup».

Aujourd’hui, Adil Belgaïd est un père comblé. Deux de ses fils marchent sur ses exploits. Jaad Belgaid, judoka et mannequin de classe mondiale et Ismail Belgaid, une terreur des Tatamis qui fera parler de lui bientôt, tant il est pétri de talent et de niaque. «Mes enfants ont eu une belle éducation. Nous sommes une famille unie. Nous sommes là les uns pour les autres. C’est très important. Evidemment, je suis un peu leur modèle et un exemple pour eux. Mais ils font leur propre chemin. Ils doivent y arriver et aller même au-delà de ce que j’ai pu réaliser. Pour cela, il n’y a pas de secret, il faut cravacher, suer, souffrir, trimer, aller au-delà des limites et savoir encaisser. Je ne leur mets aucune pression, mais ils savent ce qu’ils doivent faire pour être fiers d’eux-mêmes. »

Décoration

L’ex-champion d’Afrique de judo, Adil Belgaid, a été fait Chevalier de l’Ordre national du mérite à Paris par l’ex-Premier ministre français, François Fillon. Le sextuple champion d’Afrique a été décoré pour son travail en faveur des jeunes issus de l’immigration et de leur intégration. Celui-ci s’est déclaré très heureux et émis le souhait de voir plus de sportifs distingués de la même façon. Conseiller municipal et adjoint au maire de la ville de Woippy en charge du sport, de la culture, de la jeunesse et de l’intégration, Adil Belgaid a participé à trois reprises aux Jeux Olympiques, Atlanta-1996, Sydney-2000 et Athènes-2004. Le sportif est également le fondateur du Mouloudia Club de Sala Al-Jadida.

Ma rencontre avecSa Majesté

Pendant notre discussion qui a duré quelques minutes, le roi Mohammed VI a demandé des nouvelles de mes enfants. Je lui ai dit qu’ils étaient des champions en judo. Il a également demandé après mon fils Ismail, qui n’était pas avec nous. Je lui ai expliqué qu’il préparait un championnat africain. Le souverain connait mon fils parce que c’est lui-même qui avait choisi son prénom à sa naissance .

Mes enfants

“Mes enfants ont eu une belle éducation. Nous sommes une famille unie. Nous sommes là les uns pour les autres. C’est très important. Evidemment, je suis un peu leur modèle et un exemple pour eux. Mais ils font leur propre chemin. Ils doivent y arriver et aller même au-delà de ce que j’ai pu réalisé. Pour cela, il n’y a pas de secret, il faut cravacher, suer, souffrir, trimer, aller au-delà des limites et savoir encaisser. Je ne leur mets aucune pression, mais ils savent  ce qu’ils doivent faire pour être fiers d’eux-mêmes.”

 

Gloire & médailles

Après l’épisode de Hamilton au Canada, où Adil Belgaïd a occupé la septième place au podium, viennent les médailles à flots. En 1993, il remporte son premier titre africain au Caire. Suivi d’une médaille de bronze aux Jeux méditerranéens de Perpignan en France. En 1994, c’est à Tunis qu’il brille avant d’écraser tout le monde à Pretoria en Afrique du Sud en 1996. Puis à Casablanca en  1997 et Dakar en 1998.

Sacrifices

Je devais m’entraîner, aller chercher un sponsor, me démener pour trouver un billet d’avion, assister à des stages, faire mes compétitions, alors qu’un sportif de mon niveau qui participe aux Jeux Olympiques, et j’en ai fait trois à Atlanta en 1996, Sydney en 2000 et Athènes en 2004, ne devait s’occuper que d’une seule chose : s’entraîner encore et encore et garder toute son énergie pour décrocher des titres et faire honneur à son pays. Aucun regret. Il ne faut jamais rien regretter. J’ai donné le meilleur de moi-même à chaque fois et je dis à mes fils de ne jamais regretter. Ca ne sert à rien, après coup”.

Discipline

La discipline est tout dans la vie. J’ai toujours été sérieux dans mon travail. Etre sportif c’est un choix de vie qui implique des sacrifices, un rythme de vie très strict, un régime alimentaire, des séances d’entrainements acharnées et surtout ne jamais lâcher. Parce qu’en cours de route, il peut nous arriver de flancher, d’être fatigué, de ne pas voir le bout du tunnel et on peut abandonner. Mais tenir le coup, c’est une lutte de chaque instant.

Palmarès

Adil Belgaïd a un palmarès incroyable avec une médaille d’or aux jeux panarabes de 1999 à Amman, une médaille d’argent aux Jeux de la francophonie de 1994 en France et une de bronze à l’Edition 2001 à Ottawa, en plus de ses médailles de bronze aux jeux méditerranéens de 1993 en France et de 1997 à Bari  en Italie. Adil Belgaid, fondateur du club Mouloudia de Sala Al-Jadida de judo, avait pris part à trois jeux olympiques et sa meilleure performance reste une 7ème place lors de l’édition d’Athènes-2004.

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